Comme en 2016, Yann et Olivier se sont retrouvés au Trail des Cabornis, un classique de début de saison qui fêtait cette année sa 16ème édition. Retour sur leur course respective :

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Yann : 7 semaines après mon 42km victorieux au Trail d’Avenas, me voilà à nouveau avec un dossard pour le réputé Trail des Cabornis sur un format similaire. Depuis plusieurs semaines j’ai commencé à fractionner à l’entraînement et les sensations sont plutôt bonnes en ce moment mais je sais qu’aujourd’hui il sera difficile voir impossible de grimper sur le podium tant le niveau est relevé. Qu’importe le plaisir n’est pas toujours dans le classement et je suis déjà bien content de retrouver au départ tout plein de copains dont Olivier descendu de sa Haute Savoie pour fouler un peu de terre ferme !

Comme prévu ça part assez vite. Faut dire que certains ne font «que» 22km et d’autres sont en relais mais déjà les Spehler, Chassagne, Durance et autres gazelles s’envolent dans la longue montée vers la Croix du Mont Verdun. Je navigue entre la 15ème et 20ème place avec des sensations moyennes mais je ne m’affole pas trop et trouve ma vitesse plutôt correct sur ce parcours assez vallonné et avec quelques portions sur route permettant d’allonger la foulée. Contrairement à 2016 et ma dernière participation le parcours est relativement sec et il fait plutôt chaud. Les kilomètres défilent vite et je retrouve déjà ma petite famille venue m’encourager au 9ème kilomètre.

Je ne m’arrête pas car il y a encore pas mal de coureurs qui me talonnent et j’en ai moi même en point de mire que je ne veux pas perdre de vue. Le tracé alterne entre singles roulants et petites côtes dans lesquelles je trottine sans trop de difficulté (merci les séances d’entraînement en côte) et me voilà déjà au ravitaillement du 15ème km où je troque en un éclair un bidon de boisson énergétique vide par un plein. Plus bas Marianne, Murielle et Mamita sont encore là pour m’encourager. C’est là que les parcours se séparent et je file tout droit pour les 25km restants.

Une descente bien boueuse et ultra glissante impose la plus grande prudence. Mais je négocie bien ce passage et me rapproche de Nicolas Granjon que je poursuis depuis un moment. Je le rejoins alors que nous surplombons Albigny sur Saône, le village où j’ai habité pendant 7 ans. Autant dire que si je ne viens plus très souvent roder dans le coin, j’en connais assez bien les sentiers. Je reviens ensuite sur Gwen Langlois juste avant le Crêt d’Albigny qui marque la mi-course et où la famille est encore là. On nous annonce que nous sommes autour de la 10ème place et je me dis que c’est pas si mal surtout qu’il doit y avoir quelques relais dans le lot.

Nous plongeons sur Couzon où nous longeons la voie ferrée avant d’attaquer la fameuse grimpette du Mont Thou. Cette fois plus question de trottiner tout le long. J’alterne marche et relance dans les passages moins raides et l’ascension ne dure qu’une dizaine de minutes d’autant que nous n’allons pas jusqu’au sommet et sa fameuse boule. Un peu de plat et de descente avant de retrouver St Romain. Aucun répit puisqu’il faut déjà s’attaquer à une centaine de marches d’escaliers en pierres avant de retrouver une piste large où il faut reprendre la course. Vraiment aucun répit sur ce parcours ! Je reviens sur un coureur qui semble accuser le coup et que je lâche aussitôt. Je me sens plutôt bien et garde un bon rythme. Mes cuisses pas trop entamées me permettent de descendre solidement (merci le gainage et renforcement musculaire) et de passer les petits coups de cul qui agrémentent le parcours rapidement. Je double à nouveau un coureur ce qui est plutôt bon pour mon moral, un peu moins pour le sien.

Le ravitaillement du 33ème km se rapproche et je l’atteins par le même tracé que précédemment. Je chope un bidon en express et file vers la Croix Vitaise où je retrouve pour la dernière fois la team family ! Elle m’annonce que je suis 6ème ce qui me satisfait plutôt. Je plonge sur Poleymieux où m’attend l’ultime difficulté du parcours : la fameuse montée de l’église tout en escaliers. Au pied je reviens sur une nana (Chrystelle Lambert) plutôt à l’aise qui me dépose aussitôt. Pas grave elle court le trail en relais ! Par contre plus haut je vois un coureur les mains sur les cuisses qui semble en chier un peu plus que moi. Alors 6ème ça serait pas mal mais un top 5 encore mieux. Mon objectif pour les ultimes kilomètres est tout trouvé. Une fois à l’église il faut à nouveau courir et même si ma montre m’indique que je suis à 17km/h, je ne grappille que peu de temps sur ma proie. En 2016 nous étions aller chercher une côte bien raide pour rejoindre la Croix Rampau qui surplombe l’arrivée. Cette fois nous bifurquons un peu moins bas et c’est une côte pas trop raide qu’il faut affronter. Du coup faut courir et c’est pas plus facile !! Devant Baptiste Locatelli puisque c’est de lui qu’il s’agit, ne lâche rien et m’oblige à en faire de même.

J’arrive finalement à revenir dans son sillage sur la portion de route plate menant au sommet. Il ne doit plus être très lucide car je le vois s’engager sur le mauvais chemin alors que le balisage est plus que parfait depuis le début. Je le rappelle à l’ordre avant de le doubler et d’accélérer un peu. Il reste 3km et une descente roulante jusqu’à l’arrivée. En fait le même sentier que ce matin au départ mais en sens inverse. Je me retourne pour constater que j’ai fait le trou et je peux finir sereinement mais vite quand même les dernières centaines de mètres jusqu’à l’arrivée à la 5ème place en 3h18’51’’.

Je ne pouvais guère faire mieux aujourd’hui et finir à près de 32’ de Sébastien Spehler l’un des meilleurs traileurs du monde n’a rien de déshonorant, même si ça fait beaucoup quand même !

En tout cas bien content de cette belle place sur un trail réputé mais surtout du déroulement de la course. Physiquement et musculairement je termine bien mieux qu’en début d’année à Avenas. Plus qu’à continuer à bien s’entraîner en variant les séances et en prenant du plaisir et les (bons) résultats suivront.

 

 

 

Olivier : début mars, il est temps de rechausser les Salming afin d’arpenter les sentiers. Après 3 mois passés sur les planches de ski de fond, des belles séances de qualité à pied et quelques footings je décide de rejoindre Yann au départ du trail des Cabornis comme en 2016. Le but est de faire une sortie longue ( 40kils et 1800+) à un bon rythme pour préparer au mieux mon premier objectif de la saison (et la suite..) début avril avec le One & 1 , une course sur deux jours durant lesquels j’aurai la chance de courir avec Yann.

La forme est là mais je m’attends à souffrir musculairement…

Mes jambes auront tenu 2h30 puis elles se sont transformées en deux jambes de bois, elles sont tétanisées et j’ai mal des mollets aux adducteurs…je n’arrive pas à me lâcher en descente, je lutte pour trottiner dans les grosses montées à 4%, bref j’essaye de garder un semblant de rythme…mais bon, je le savais et je gère avec la forme du jour et cet état de début de saison.

Au final il m’aura fallu 3h41 ( 19ème place) pour rejoindre la ligne d’arrivée loin derrière mon futur équipier.

Bien content de lancer ma saison 2019, ça fait du bien même si le footing de 40min de lundi a été dur dur…

CLASSEMENT

Pour l’anecdote on retiendra que Yann et Olivier terminent sur le podium officieux du classement des vétérans !