Après un repos forcé de trois mois, il était temps de remettre un dossard. Ma participation à l’Intégrale des Causses (64km) était prévue de longue date, Trace De Trail étant partenaire du Festival des Templiers. La technicité du parcours n’est pas bien conseillée pour les chevilles fragiles, mais la beauté du tracé m’a fait craquer ! Les foulées de Crossey (30km), quinze jours avant, m’ont servi de test grandeur nature et les sensations m’ont rassuré sur ma capacité à prendre le départ. C’est donc les baskettes dans le sac que l’on a pris la direction de Millau !

 

Mais avant de courir, un autre marathon à gérer avec Jean-Phi : monter et tenir le stand Trace De Trail dès le jeudi midi. Croyez moi, c’est très sympa, mais pas de tout repos !!! Dès la fin de la première journée, les jambes sont lourdes et je n’ai pas le temps de me mettre dans la course du lendemain, le salon demande beaucoup de temps et d’énergie. C’est peut être un mal pour un bien car ne pas avoir le temps de préparer sa course permet de ne pas se mettre la pression. Je sais juste que le départ est à 6h50 à Mostuéjouls. Pour le reste, je ferai avec mes souvenirs de 2013 et 2014 !

 

Vendredi matin, 5h30. Réveil, p’tit-dej’ rapide avec 2 barres Isostar (eh oui, j’ai zappé de prévoir le p’tit déj…) et hop direction le départ. Je n’oublie pas mon dossard et la trace dans ma montre (eh eh je n’ai pas oublié ma mésaventure de 2014).  Je prends un départ prudent, me concentrant à la fois sur ma cheville et sur le balisage. Je suis bien décidée à ne pas me perdre (non mais !!!).

Passage au Rozier (km5), Elodie Varraine me double avec une belle foulée. Je ne m’arrête pas au ravito, mais je ne cherche pas non plus à rester dans ses baskettes, je suis partie pour gérer ma course avec la cheville et l’entrainement que j’ai. En gros, cela se résume à un seul mot : « fragile » 😉

Passage au Truel (km14), je retrouve Jean-Phi venu m’encourager. C’est toujours bien agréable ! S’en suit la montée sur le Causse Noir. Je me retrouve dans un petit groupe et me cale sur le rythme qui est donné. Un petit coup d’œil devant me donne le sourire : c’est Pierre Dechonne, l’organisateur des 100 Miles Sud de France, qui mène le train. Bien contente de le voir ! Et un pyrénéen en meneur d’allure, c’est parfait ! Les jambes sont lourdes, mais l’allure me va bien et finalement je me surprends à allonger la foulée en fin de montée. Mais ces bonnes sensations sont de courte durée…

J’arrive à Saint André de Vézine (km25) après 3h de course avec quelques points d’interrogations dans la tête. Les sensations ne sont pas top. Encore 40 bornes comme ça… ?? Je décide de renvoyer la question à La Roque Saint Marguerite, 7km plus loin. Mais, je ne suis pas plus avancée 7km plus tard ! Les sensations ne sont toujours pas là. Mais en même temps, je suis 2nde et pas de bobo. Bref, aucune raison d’abandonner. Donc la décision n’est pas longue à prendre : le retour sera plus long, mais il se fera à pied. Autant vous dire que je me suis bien demandée ce que je faisais encore là dans les 10 minutes qui ont suivi !! La montée sur Pierrefiche est très raide et elle me met à rude épreuve ! Finalement, voilà Pierrefiche (km37), ce qui n’est pas pour me déplaire ! J’en profite pour manger du salé. Et là… ET BIEN VOILA : La forme se met à revenir. Youpi-youp ! Enfin, ce n’est pas trop tôt, mais quel plaisir de retrouver de bonnes sensations !!! je reste concentrée sur ma cheville les kilomètres qui suivent et prends un gel dans la descente sur Massebiau en prévision de la fameuse montée du Cade, qui m’avait séchée sur place en 2013 😉

 

Arrivé à Massebiau après 6h40 de course, les gambettes vont bien et je sais que la montée va bien se passer. J’arrive à la ferme du Cade en pensant aux morceaux de roquefort qui m’attendent !!! Petite pause rapide avant de repartir pour boucler cette fameuse Integrale des Causses.

crédit photo : Flash-sport

Je finis finalement en 8h06 (10′ de moins qu’en 2013), 2ème F et 23ème au scratch. Bien contente finalement de ma course. J’ai mis 37km à trouver mes marques, mais les 28km suivants ont été un vrai plaisir. La 1ère place est bien loin, mais peu importe, le fait d’avoir pris le départ et d’avoir passé la ligne d’arrivée était déjà une grande satisfaction. Cette 2ème place est donc la cerise sur le gâteau, après une victoire en 2013 et un abandon en 2014.

Repas rapide, douche et hop retour sur le stand Trace De Trail pour la suite du weekend ! Les transats que nous avons amené et la machine à café sont bienvenus ! Mais pas le temps de trainer, il faut présenter les nouveautés, notamment la nouvelle version de TrailConnect qui intègre un module de suivi live bien utile. Jean-Phi a pu ainsi suivre mon avancée sur cette Integrale 😉