Après le rendez-vous au Trail d’Avenas manqué par le Team Trace de Trail en janvier, toute l’équipe s’est retrouvée du côté de Gruissan dans l’Aude afin de courir un classique du calendrier. Le temps d’un week-end Olive a délaissé ses skis et ses pistes damées, Yoan ses pointes et parcours de cross, Cécile son beau lac de Paladru et Yann ses terres beaujolaises pour participer à la première manche du TTN long 2017. Au programme un peu moins de 50km pour 1500m+/- dans le massif de la Clape.

Samedi le voyage en voiture passe relativement vite, tout le monde est content de se retrouver et d’échanger sur la saison à venir qui s’annonce bien ! On retire le dossard dès notre arrivée à Gruissan et passons faire un petit coucou à Patrick sur son stand déguster son fameux Pain du Montagnard. Puis petit footing pour découvrir le village et ses environs notamment la Tour Barberousse surplombant la côte. Il est ensuite temps de rejoindre notre hôtel non loin à Narbonne et se préparer pour la course du lendemain.

Le départ fixé à 9h permet presque de faire la grasse mat ! Réveil à 7h, petit déj tous ensemble puis direction Gruissan, Le temps est couvert mais la pluie annoncée semble absente. Le vent souffle fort mais ce n’est pas une surprise dans cette région et la température proche de 9°C est plutôt sympa pour courir.

A quelques minutes du départ nous nous installons en première ligne au milieu d’une belle brochette de champions, aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Sandra Martin, Emilie Lecomte, notre ami Juliette Blanchet, Sisi Cussot et aussi Emmanuel David, Maxime Cazajous, Manu Gault ou encore Thomas Saint Girons. Chaud de faire un podium aujourd’hui mais chacun d’entre nous à son propre objectif. Débriefing des coureurs du Team :

Yoan – 6ème en 3h56′

Cette course était l’occasion pour moi de mettre de côté les chaussures de cross et d’accrocher enfin un dossard sur un trail car le dernier datait de mi-décembre. Les jours précédents le départ, un petit doute persiste sur mon volume car si niveau vitesse il n’y a pas de doute avec les cross, en revanche je n’enchaîne pas trop les kilomètres en ce moment à cause de multiples déplacements professionnel… Comme cette course n’était initialement pas au programme, je la prends comme une course bonus pour le TTN, au cas où !

Dès les premiers km je sens que les jambes répondent bien. Ayant toujours du mal à vraiment me freiner en début de course, je suis vite dans les 5-6 premiers aux côtés de tous les cadors du peloton. Alors que Maxime Cazajous et Thomas Cardin se font vite la malle, je reste sagement dans un petit groupe avec Manu Gault, Manu David et Baptiste Cazaux. On reste jusqu’au 10ème km à 4 avant que Manu David se fasse la belle. Jusqu’au 28ème km et le premier ravitaillement, on reste à 3 à se passer des relais et à papoter par moment pour dire de se connaître un peu. Je connais plutôt bien le palmarès de Manu Gault mais pas du tout celui de Baptiste et à l’annonce entre autres d’un top 10 sur le trail du Ventoux en 2016, je me dit outchhhh je suis avec des machines 🙂 Grâce à un ravito plutôt express je prends quelques mètres d’avance sur mes deux compagnons du jour. Petite introspection existentielle : « bon yoyo tu fais quoi tu les attends ou bien tu traces ta route et ils reviendront plus tard ??? » Bizarrement je choisis l’option 2 et après une longue montée je me surprends à avoir creusé un petit écart sans avoir fait le forcing. Quelques minutes après des bénévoles m’annoncent que le 3ème est dans le dur à 1 minute. Avec une petite poussée de folie j’accélère légèrement la cadence en restant prudent afin de ne pas cramer toutes mes cartouches et je reviens donc vers le km 32 sur Thomas Cardin.

Malheureusement le fameux retour de bâton du manque de volume me revient vite en pleine face. Ou plutôt en pleine jambes ! Du coup je n’arrive pas à distancer Thomas et on voit même Manu Gault revenir sur nous en boulet de canon à 10km de l’arrivée. J’essaye d’emboîter les pas de Manu mais impossible car les bonnes sensations des 35 premiers kilomètres ne sont plus là mais j’arrive tout de même à distancer Thomas. Bon les 3 derniers kms avec gros vent de face sont fatals à ma 4ème place car je vois revenir Saint Girons puis Cardin sur moi. Je franchis du coup la ligne d’arrivée à la 6ème place, super content malgré une fin de course un peu laborieuse.

J’aurai pu mieux faire avec une préparation bien adaptée pour un 50km mais je ne vais pas refaire le monde et pour une manche bonus je ne peux qu’être content !!! Je garde du coup un goût de « reviens-y » car j’ai adoré ce parcours dans le massif de la Clape. Une belle découverte avec des singles à gogo, de la technicité qui rend ce parcours pas aussi facile qu’il n’y paraît surtout en début de saison. Rendez-vous en 2018 ? Prochain épisode les France de Cross fin février et surtout mi Mars l’Ecotrail de Paris et ses 80km, deuxième manche du TTN.

Yann – 9ème en 3h58′

Ce 2ème trail de la saison est pour moi l’occasion de découvrir une région que je ne connais pas et de faire une sortie longue en condition de course à 5 semaines de l’Eco Trail de Paris.

Dès le départ je sens que je n’ai pas des supers sensations. Même si je passe le fameux mur du réservoir (km3) en courant, j’ai assez vite les « grosses » cuisses et n’arrive pas à relancer comme je le voudrais. Le parcours est assez tortueux et technique et il faut rester très vigilant sous peine de se tordre une cheville ou de glisser sur un rocher humide. Il me faut une bonne heure pour commencer à me sentir mieux et pouvoir accélérer un peu. Je suis autour de la 12ème place ce qui pour être honnête ne me satisfait pas trop. Mais autour du 20ème km le retour de Thomas Saint Girons sur moi permet de me relancer un peu. Je connais ses aptitudes à finir fort et je compte bien faire un bout de route avec lui. Nous nous relayons pendant une vingtaine de kms, lui faisant notamment de grosses descentes qui m’obligent à me sortir de mon petit confort habituel et moi prenant les devants sur les secteurs plus roulants. Une chute sur un rocher me refroidit un peu mais malgré l’hématome au tibia et au genou il ne me faut que quelques centaines de mètres pour retrouver une bonne allure.

Nous rattrapons régulièrement des coureurs si bien que nous voilà désormais dans le top 10 à une quinzaine de kilomètres de l’arrivée. Malheureusement Thomas s’échappe et je ne peux le suivre bien que mon allure ne faiblit pas trop. D’ailleurs je rejoins encore un coureur un peu plus loin mais je suis stoppé dans mon élan par des crampes aux adducteurs qui m’obligent à ralentir un peu. Il va falloir sérieusement songer à régler ce problème récurrent … Finalement je franchis la ligne d’arrivée 9ème à 5 minutes de Thomas qui aura fait un énorme final pour accrocher la 4ème place !

Le bilan est tout de même positif car malgré les sensations moyennes je m’en sors plutôt bien. Le parcours soi-disant roulant était très technique et pas spécialement à ma convenance. J’ai pris quand même du plaisir et pris le temps par moment de contempler les jolies vues sur la mer méditerranée et les marais salants. Dommage juste de rater le panier garnis pour une trentaine de seconde, je serais bien monté sur le podium avec les copains du Team !

Olivier et Cécile – 67ème et 68ème en 4h55′

Nous avons décidé de faire course commune pour cette première de l’année. Ou plutôt Olive a décidé de m’accompagner ! Nous avions le même objectif : reprendre sagement.

Olivier : « suite à la Transmartinique, j’ai coupé tout le mois de décembre et fait une reprise cool début janvier. Coupure dont j’avais besoin physiquement et mentalement après une longue saison 2016. L’entraînement actuel est agrémenté de ski de fond, de séance de renforcement musculaire et de quelque séances de cap que je peux compter sur les doigts d’une main. Bref l’objectif est de retrouver toute l’équipe et de passer de bons moments ensemble. Je décide donc de courir avec Cécile histoire de partager avec elle les 50km au programme. « 

Cécile : « J’arrive sur ce trail de Gruissan avec quelques sorties seulement dans les jambes après ma grosse coupure de l’automne. Un début de saison qui n’est pas celui escompté, Gruissan faisant initialement parti de mon premier objectif en vue de l’Ecotrail de Paris. Mais mon genou sensible m’a forcé à limiter l’entrainement. La course du jour sera donc sous le signe de la prudence, de l’écoute des petits bobos et d’une bonne gestion pour finir dans de bonnes conditions tout simplement. La proposition d’Olivier de faire course commune me fait plaisir, c’est une belle façon de partager ce week-end team ! »

La suite version Olive… Le parcours est sympa avec beaucoup de monotraces. Pendant un moment je me suis dit que j’allais me faire lâcher par la patronne, avec un p’tit coup de moins bien pendant 20 grosses minutes…Ouf, après 4h57 nous passons la ligne d’arrivée ensemble. Une super séance et un bon rappel musculaire. Maintenant reprise sérieuse de l’entraînement. Retour à la maison, je rechausse les skis, reprends le chemin de la piste à Cluses histoire de travailler ma vitesse avec comme premier objectif le Trail de la Sainte Victoire début avril ! Un bon week-end avec les amis de Trace de Trail !!! Mais l’année prochaine le traditionnel regroupement du team en hiver se fera du coté de la Haute Savoie !!! L’occasion de faire du ski de fond et de manger une bonne fondue !

Et du côté de Cécile… après un départ prudent, les premières sensations sont plutôt correctes, ce qui est une bonne surprise. La première bosse tant redoutée me parait même bien sympathique 😉 Les jambes ne sont pas celles des grands jours, mais mon genou me laisse tranquille et je me fais même plaisir sur ce parcours tout en relance et aux terrains si variés. Le manque d’entrainement se fait sentir à partir du 30ème km, ce qui ne me surprend pas. Les relances sont plus difficiles mais je profite malgré tout et apprécie cette petit balade. J’ai même le plaisir de ralentir un peu l’allure pour attendre Olive sur la dernière bosse. Argh, une belle revanche après le coup du tendeur sur le trail du Gypaète en 2015. Hein Olive ?! Nous terminons en un peu moins de 5h. L’objectif est 100% rempli pour moi en passant la ligne, avec 3 mots qui résument ces 50km : « plaisir » malgré le manque d’entrainement;  « découverte » d’une belle région qui invite à revenir; « gestion » de l’effort pour finir dans de bonnes conditions.

Crédits photo : Océane Quesseveur, Afum Team, Running Mag