ums2« Jamais je ferai une course pareille ! Franchement… c’est quand même un truc de dingue !« 

Voilà ce que j’ai rabâché aux copains pendant 3 ans. Et pourtant, ça me titillait quand même bien de relever le défi. Pourquoi ? disons, pour accumuler du D+ (ça donne la patate pour le reste de la saison !), pour le défi à relever (7 montées ?), et pour le côté un peu fou de tout ça !! Quand Olivier m’a dit qu’il y allait cette année, je me suis dit que c’était l’occasion ! Alors…

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Samedi 11 avril, direction Etrembières, en Haute-Savoie. Après 1h30 de route, le téléphérique est en vue. Arrivée à bon port ! Je retrouve Olivier (du team) et ses copains à proximité du départ. J’ai notamment le plaisir de voir David Justo, organisateur du Samoëns Trail Tour, une très belle course le 21 juin (au passage, prenez date !). Pas bien le temps de trainer, je me prépare rapidement, passe un sac pour le sommet à un ami d’Olive qui propose gentiment de faire l’assistance. Parfait ! Reste à récupérer le dossard (l’occasion de croiser Gérard Brouard, l’organisateur avec qui j’ai collaboré pour réaliser la cartographie interactive mise en ligne sur le site de la course) et s’échauffer un peu (pour la forme). Je retrouve ensuite rapidement la ligne de départ, au pied du téléphérique, où nous devons partir à 10h précise.

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C’est parti pour la 1ère montée !

Ca part un peu vite, mais ce n’est pas étonnant. Les 50 premiers pourront monter dans la 1ère benne, les autres attendront la suivante. Du coup, tout le monde se presse 😉 Juliette Blanchet m’a briefé par sms la veille « attention, t’enflammes pas, sinon tu le payeras après ». J’essaye de suivre son conseil, mais sur les 800m de route au départ, ce n’est pas simple de partir tranquilou…

Voilà la grimpette ! La pente est régulière sur les 400 premiers mètres, de quoi courir sans trop de problème (sur cette 1ère montée j’entends!). La pente s’accentue ensuite, avec quelques alternances de replat. Passage de marches au Pas de l’Echelle avant de rejoindre une petite zone habitée (Monnetier) où l’on peut relancer. Enfin… avec les marches dans les jambes, c’est un peu dur !

série de marches du Pas de l’Echelle

 

On enchaine avec la 2ème partie du parcours, avec une pente relativement « gentille » mais pas longtemps ! Passage devant l’oratoire de Notre Dame de Salève (qui va devenir ma copine), suivi d’une portion raide où il faut mettre un peu les mains, puis on rejoint (plus ou moins) rapidement l’Hôtel de la Croix.

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Notre Dame de Salève

Portion plate, suivi de nouveau d’une côte bien raide dans la forêt avant d’arriver sur les prairies qui annoncent bientôt le sommet. L’arrivée s’effectue au pied de la station supérieure du téléphérique.

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Bilan de la 1ère montée (en 38′) : eh ben, espérons que ce n’est qu’un échauffement ! Car si c’est comme ça pendant 6 heures, je sens que ça va être galère. Les jambes sont lourdes, le souffle un peu court. Mais je reste positive, c’est la 1ère montée, il y a du monde, donc faut le temps de prendre un rythme de croisière.

Je change de bidon, mange un morceau et remonte dans la benne (la 2ème, j’ai loupé la 1ère). A ce niveau, l’organisation est top : il y a un beau ravito d’arrivée et des indications parfaites pour bien gérer son temps de récup’ : « Attention, plus que 2 minutes ! » « Attention plus que 1′! » « La benne arrive ! » « Attention, on ferme !!! »

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2ème montée, ouf ça va mieux ! Après 4 petites minutes de descentes, me voici repartie à l’assaut de cette montée. Les même cailloux, les même lacets, j’ai plus de repères. La montée passe bien. Passage devant la Madone, l’Hôtel de la Croix et je boucle cette 2ème montée en 38′.

3ème montée, au top ! Ah ben voilà, il fallait un peu de D+ dans les pattes pour que les sensations reviennent ! Parfait, chrono relativement stable (39′). A l’arrivée, ça devient une routine : changement de bidon, je mange un morceau et monte dans la benne.

4ème montée, gros coup de barre ! Bon ben fallait bien un coup de mou. Et le voici le voilà, grandiose, magistral ! La fatigue commence à se faire sentir, je prends un coup. La Madone, je commence à plus pouvoir la voir !! Non pas que ce petit oratoire ne soit pas magnifique, mais il annonce encore de belles portions bien raides 🙁 Arrivée au sommet, j’ai presque envie d’arrêter. Je ne connais pas mon temps, mais je n’ai pas trop envie de le savoir (je le découvrirai après: 43′) ! Mais ça le fait pas trop, il reste encore beaucoup de temps. Aller hop, ne réfléchit pas et monte dans cette benne Cécile !! Par contre, le banc dans la benne me fait de l’oeil. Mais il est pris d’assaut… « eh les gars, et la galanterie alors !!! » De quoi rigoler un peu…et surtout de récupérer une place sur le banc 😉

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Ça devient dur dur !

5ème montée, ça va mieux ! Bon, je suis quand même vraiment cuite (pointe à 47′, la classe !), mais le moral est meilleur. Je me mets en mode automatique, attrape un bidon, un morceau de sandwich et répond à l’appel de la benne. Zou, en bas tout le monde !

6ème montée, je sens que c’est la dernière. Je suis cuite, ça tire dans les cuissots ! Aller, ça va faire quasi 4000m+, ça fait déjà pas mal. Arrivé en haut (en 45′), je suis sur le point de me dire que j’arrête, quand le copain d’Olive me dit « La benne est là, elle va partir, t’as le temps de faire une dernière montée. Aller, aller ! ». Bon, ben je ne réfléchis pas et monte dans la benne. Je vois Olivier qui me rejoint, il va tenter sa 8ème montée. Cool ! Et on attend encore 2-3′ le temps que Julien Coudert arrive. Il va tenter une 9ème montée, le record de l’épreuve. ENORME ! Autant dire qu’on l’encourage dans la benne 😉

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Une impression de sur-place…enfin, ce n’est pas qu’une impression après 6 montées !

7ème montée, il me manque 1’30″… Ahrr ! Arrivée en bas, Julien part comme une flèche devant (bon ben là, ça ne m’étonne pas trop), Olive et un autre gars lui emboitent le pas. A priori, il vont boucler sans problème leur dernière montée (et ça sera le cas, bravo !). On est par contre 4-5 à se demander si on va y arriver… Finalement, malgré avoir tenté de tout donner dans cette dernière montée (ça fait bizarre de dire ça alors que je devais être un vrai escargot 😉 ), j’arriverai un poil trop tard. Tant pis, je suis quand même contente d’avoir fait cette 7ème montée ! Il faudra revenir l’année prochaine pour tenter d’en valider 7…

Au final, je termine 4ème (57ème scratch), derrière Emilie Lecomte (17ème scratch), Bélinda Hall Doudet (33ème) et Armelle Magat-Saunier (48ème) avec qui j’aurai eu le plaisir de partager quelques montées et quelques bennes ! Une course très originale, difficile mais très bien organisée et très sympathique, avec une bonne ambiance sur le parcours et dans les bennes ! Je suis bien contente d’y avoir participé, c’est un bon entrainement en début de saison, qui permet de faire beaucoup de dénivelé sans avoir le traumatisme de la descente. Aller, le rendez-vous est pris pour 2016 !

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