Test frontale HL20

Le team Trace De Trail est équipé depuis la saison dernière par Ferei, en frontales HL20 et HL40. Après un test de la frontale HL40 réalisé l’été dernier par Aline, voici le retour d’expérience de Cécile sur l’utilisation de la frontale HL20 avec batterie rechargeable 3400mAh et 2600mAh.

Conditions de test

J’ai utilisé la HL20 sur plusieurs trail la saison dernière, avec des durées de course de nuit allant de 1h à 4h (6000D, UTV, Belle-île en Trail, Intégrale des Causses) et lors de nombreuses sorties d’entrainement nocturnes cet hiver.

Ce retour d’expérience est complété par un test d’autonomie, réalisé avec des batteries 3400mAh et 2600mAh. Le test a été réalisé avec des batteries neuves (1ère charge, à 100%), à pleine puissance (600Lumens), en extérieur sur appui de fenêtre, par des températures de 2 à 4°C. L’éclairage a été orienté sur une distance de 3,5 mètres, qui correspond à mon sens à la distance optimale d’éclairage en course. Prise de photo comparative toutes les 30 minutes.

Voici les principales caractéristiques que je retiens de cette HL20.

Une frontale puissante et régulée

La puissance

La frontale HL20 et sa grande soeur la HL40 font partie des frontales les plus puissantes du marché, avec un faisceau lumineux d’une puissance maximale de 600 Lumens. C’est un véritable phare qui représente un réel confort en course, notamment dans les descentes ou passages techniques. La durée d’autonomie à pleine puissance, enregistrée lors du test, est de 2h45 avec batterie 2600mAh et 3h20 avec une batterie 3400mAh (soit un gain de 20%).

La frontale dispose de 3 niveaux d’éclairage, accessibles par un bouton latéral :

mode pleine puissance (600 Lumens)
mode mi-puissance (300 Lumens)
mode programmable, permettant d’accéder à 8 niveaux, par pallier de 10%. Il suffit de maintenir le bouton appuyé pour faire défiler les paliers. On s’arrête sur celui voulu, qui est alors enregistré pour les allumages ultérieurs.

Pour ma part, sur des courses où la partie nuit est réduite (1 à 2h), je ne me gène pas et mets plein phare en permanence. Autant en profiter ! Ce qui m’a valu sur l’UTV de me dire « mais c’est pas possible, c’est quoi ces trailers qui courent sans frontales ? » jusqu’au moment où je me suis rendue compte que j’éclairais tellement que je ne voyais pas leur frontale 😉

Pour des courses de nuit plus longues, on préfèrera un éclairage mi-puissance avec ponctuellement un passage en pleine puissance dans les descentes ou passages techniques. On augmente ainsi l’autonomie de la batterie.

« Régulée »… quesaquo ??

L’intérêt de cette frontale, et plus généralement des frontales de la gamme Ferei, est qu’elles sont « régulées ». C’est à dire que l’intensité lumineuse reste constante dans le temps malgré la décharge progressive de la batterie. A noter qu’elle baisse sensiblement avant l’arrêt total (petit gain d’autonomie sur les dernières minutes).

Les photos ci-dessous ont été prises à intervalles réguliers lors du test. Elles illustrent ce système de régulation : l’intensité lumineuse reste constante et baisse uniquement sur la fin de vie (ici 15 minutes avant l’arrêt).

Ce système de régulation est un réel avantage en course, pour garantir une bonne visibilité en permanence. Et pas d’inquiétude, un témoin de charge averti du niveau de batterie restant, grâce à un système de clignotement du faisceau : en théorie, 2 clignotements indiquent une demi-charge restante, tandis que 10 clignotement indiquent un arrêt imminent. En pratique, j’ai du mal à faire un réel lien entre le nombre de clignotements et la durée restante (lors du test avec batterie 3400mAh, 2 clignotements au bout de 1h, 10 clignotements au bout de 2h30 alors qu’elle a duré 3h20 au total). Mais cela reste un indicateur rassurant : les 10 clignotements rapprochés ne passent pas inaperçu et on a alors encore un peu de temps pour prendre une nouvelle batterie à portée de main. A noter enfin qu’en cas d’arrêt de la frontale, on peut la redémarrer et la mettre dans un mode économique (il reste un peu de rab !).

Un faisceau efficace

Contrairement à la HL40 qui dispose d’un faisceau modulable, celui de la HL20 reste central et cylindrique. Un diffuseur de lumière peut s’ajouter pour obtenir un faisceau plus large. J’ai testé la HL20 à la fois avec et sans diffuseur. A l’usage, je trouve que le diffuseur n’est pas nécessaire, le faisceau de la HL20 est suffisamment large et est agréable en course. Par ailleurs, la tête inclinable à 120° permet d’orienter le faisceau plus ou moins loin selon la nature du terrain.

Piles ou batterie ?

A noter que la HL20 est disponible en version avec piles (3 piles AA) ou avec batterie rechargeable (1 batterie Li-ion 18650 – accu 2600mAh ou 3400mAh). Mon choix porte sans hésiter sur la version batterie, pour le côté rechargeable et le côté pratique : lorsqu’il faut changer de batterie, il n’y en a qu’une seule à changer, contre trois en version pile (plus compliqué à sortir du sac et à glisser dans le porte batterie). Par ailleurs, pour le même poids (50g), la batterie 3400mAh permet de gagner 20% d’autonomie supplémentaire par rapport à la batterie 2600mAh (issu d’un test réalisé dans les même conditions que celui de la 3400mAh).

Porte-batterie sur la tête ou déporté

Une des caractéristiques « de poids », c’est la possibilité de déporter le porte-batterie dans le sac ou dans la poche, grâce à un système de déclipsage très simple et un cable (en option). La HL20 avec porte-batterie et batterie pèse 192 g; Sans porte-batterie, il ne reste plus que 106g sur la tête (86g dans le sac).

Personnellement, j’utilisais la saison dernière la HL20 avec le porte-batterie sur la tête et je n’ai éprouvé aucune gène, le poids est très supportable. Le nouveau système de clip permet maintenant de facilement déporter le kit et c’est une option que j’ai bien apprécié lors de mes entrainements. Sur les trails nécessitant un changement de batterie en course, cela peut être un réel plus pour faciliter la manoeuvre.

Stabilité, confort

Le dernier point fort de cette HL20, c’est sont confort en course. Le bandeau est composé de trois sangles réglables, dont une sur la tête pour un meilleur maintien. Au niveau du front, un renfort en mousse, doublé de la sangle, atténue la gène généralement ressentie au niveau du front. Le seul point négatif que je peux relever, c’est le cable enroulé en latéral : en course, lorsqu’il y a un peu de vent, il s’engouffre dedans et génère un petit sifflement.