Dernière épreuve de l’année avant un peu de repos. Un seul objectif : finir pour oublier l’abandon à Buis qui a été le premier et sera j’espère le dernier 😉

Millau

 

Comme on me l’avait annoncé, le départ est assez spectaculaire : feux de Bengale, musique Era à fond.

Je me cale derrière Jean-Philippe sur les premiers km en goudron pour partir sur un bon rythme. La montée sur Carbassas arrive assez vite et je décide d’alterner course et marche. En haut de cette première difficulté, on attaque le Causse Noir avec ses larges pistes forestières et vallonnées. Des filles me doublent dont Virginie Govignon mais aujourd’hui je n’essaie de suivre personne. L’objectif est de finir donc je gère comme je le faisais si bien sur un ironman.

Après 20 km très roulants, on redescend pour rejoindre Peyreleau. La descente est sympa mais je sens que mes jambes ne sont pas au mieux de leur forme. Le Championnat de France a laissé des traces ! Au 1er ravito, changement de bidon et encouragements de Jean-Michel : toujours le sourire aux lèvres celui-là !

Ensuite on grimpe de nouveau le Causse Noir par une montée étroite et bien raide dans laquelle il faut marcher. De nouveau on arrive sur le plateau et on empreinte des pistes en faux plats avant de rejoindre le 2ème ravito à St André de Vézines.

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La portion suivante est celle que je préfère : on passe le long de hauts blocs rocheux entassés à flanc de colline formant ce que l’on appelle un Chaos.

A la Roque Ste Marguerite, je n’oublie pas de remplir mon bidon à la fontaine 😉

Une nouvelle côte raide nous permet de nous hisser sur le plateau du Larzac pour rejoindre Pierrefiche. Olivier a l’air soucieux : il m’annonce qu’il a cassé son dérailleur et sa chaîne de vélo et qu’il ne sera vraisemblablement pas à la ferme du Cade. Ce n’est pas très grave pour moi mais c’est plus pour lui que je m’inquiète 🙂

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De Pierrefiche à Massebiau, on retrouve des portions roulantes à travers le Causse du Larzac. Je cours un moment avec Nathalie Henriques que j’avais rencontré au Trail du Camp de César il y a 3 ans maintenant. On discute de tout et de rien si bien que ces kilomètres passent très vite. Elle commence à être dans le dur et je la quitte 4 ou 5 km avant de redescendre sur Massebiau. Dans la montée en goudron qui suit, c’est l’effervescence : des spectateurs sont là et nous encouragent à fond. Du coup, je me sens obligée de monter en courant jusqu’au chemin. Erreur ! La montée est interminable et en plein cagnard !

A la ferme du Cade, surprise : Olivier est là prêt à échanger les bidons ! Un vrai Mac Guyver 😉

_DSC1345 bis Ravito du Cade

 

Maintenant, fini les portions roulantes. On enchaîne les chemins casse-gueule, avec une belle descente glissante, avant d’attaquer la côte la plus dure du parcours. On monte « dré dans le pentu » pour rejoindre les antennes au sommet du Causse Noir.

_DSC1360 Antenne dernier sommet

 

Jean-Michel et Gilles m’annoncent plus que 3 km de descente. En fait, on ne fait que monter et descendre dans des chemins super glissants avant de traverser la D110 et de retrouver des chemins où l’on peut courir… avec 70 km dans les pattes !

_DSC1354 Derni+¿re descente

Je suis ravie d’arriver et j’ai même droit à un petit trophée et à une invitation pour l’année prochaine grâce à ma 13ème place (6ème française).

_DSC1358 Troph+®e +á l'arriv+®e

Au bilan : une très belle épreuve, mais qui cumule les difficultés après le 40ème km. Donc surtout il faut partir cool et travailler les descentes difficiles pour ne pas trop souffrir sur la 2ème partie !