Après une première édition au départ de Gap, les championnats de France de Trail (de la FFA) se déroulent cette année à Buis les Baronnies dans la Drôme. Au programme : un Trail Court de 23,5 km et un Trail Long de 60,5 km dont la première partie suit le tracé du Trail Court.

 

4 h du mat’ : après une excellente nuit de sommeil dans un chalet du camping « Les Ephélides » (que je vous recommande !), c’est l’heure de se réveiller et de préparer le « béton » (cf CR 6000D) qui me sert de petit-dèj d’avant course ; )

Je suis en forme et bien décidée à réparer ma contre performance de la 6000D. Pas de podium comme objectif car le niveau est trop relevé mais simplement ne pas être trop loin des avions (Maud Gobert, Stéphanie Duc, Caroline Chaverot et Aurélia Truel).

_DSC1245Départ

Parée de ma lampe HL 40 de Ferei, je m’élance aux côtés de Stéphanie Duc dès le top départ donné. Je suis étonnée car j’arrive à suivre sans difficulté la tête de peloton sur les deux premiers kms. Les 1000/2000/3000 m alignés sur la piste ces derniers mois ont donc portés leurs fruits !

Rapidement la pente s’élève et on sort de la route pour passer dans des champs d’oliviers et fouler le thym qui sent bon le sud de la France.

Je ferai toute la première boucle avec Christine Denis Billet : elle prend les rênes en montée et elle me laisse passer devant en descente car je suis plus à l’aise qu’elle quand la pente s’inverse.

On prend même le temps de se montrer le Géant de Provence tout dégagé et le village de Ste Jalle, sur l’autre versant recouvert de brume matinale.

La descente sur Buis est très plaisante car un peu technique et je me régale !

J’arrive en 2h15 au centre de Buis où Olivier m’attend pour ravitailler. Mes camarades de club et Estelle, une copine de lycée m’encouragent en attendant leur départ sur le Trail Court.

_DSC1259Arrivée 1ère boucle sur Buis

Je commence à prendre chaud dans la montée du St Julien et encore plus près des rochers de Sabouillon. Mon coup de moins bien me coûte 2 places : Christine en profite pour prendre de l’avance et Sarah Vieuille me double également.

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Le Rocher de St Julien qui domine Buis

Au 3ème ravito, je recharge le bidon et je vois les deux miss qui partent au moment où moi j’arrive à ce point. Je me suis refait une santé et je repars plus décidé que jamais à affronter la longue montée sur la Banne. J’alterne course et marche dans cette portion qui associe chemins larges et petits sentiers. Je rattrape plusieurs coureurs dont Emmanuel d’Isostar. Arrivé au sommet qui est le point culminant de ce championnat de France, on se retrouve dans les alpages où cet été on avait rencontré des patous et un berger un peu farouches ! Avant la caravane du précité berger, on bifurque à droite sur une descente pleine de rochers et très glissante qui me permet de rattraper un peu de mon retard sur Christine.

On continue à descendre en sous-bois pour rejoindre le col de la Bohémienne. Reste plus qu’à monter un peu puis redescendre puis monter de nouveau pour atteindre le 4ème ravito dans le superbe village du Poët en Percip. Je ravitaille bien car je sais qu’il reste 15 km avant l’arrivée et a priori aucun ravito avant. Je repars avant Christine du village. J’ai 2 min de retard sur Sarah Vieuille, 4 min sur Maud Gobert et 6 min sur Stéphanie Duc. Ca me booste d’autant plus que j’ai de super sensations depuis le coup de moins bien d’après Buis.

_DSC1281La Roche sur Buis avant le coup de chaud

Il fait de plus en plus chaud sur le plateau entre Le Poët et Buis. Il reste 8 km et j’ai bu tout mon bidon. Christine me double sur un des nombreux faux plats avant la descente sur la Roche sur le Buis. Je vais à fond dans cette descente pour essayer de la rattraper.

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Les ruines du Château de la Roche sur le Buis

Juste après le village de la Roche, d’un coup, dans une légère pente, j’ai la vue qui se brouille. Je marche quelques minutes en pensant que ça va passer mais j’ai la tête qui tourne de plus en plus. Je m’allonge  5 min les jambes sur un rocher. Puis je me dis qu’il faut que je continue. Il reste seulement 2 km, ce n’est rien ! Je me relève et remarche mais ça ne va toujours pas : j’ai très chaud, la tête qui tourne et  une irrépressible envie de dormir. Je me rallonge sur un rocher pour essayer de trouver de la fraîcheur. Emmanuel d’Isostar arrive et me demande ce qu’il se passe. On refait quelques pas ensemble mais je titube et je me rallonge pendant qu’il appelle les secours. La suite, je m’en souviens par bribes. Il y a une chose dont je me souviens bien, c’est le fait qu’il ne fallait surtout pas que je m’endorme et  qu’il fallait boire pour ne pas que le médecin me pose une perf!

J’émerge quelques temps après être arrivé à l’infirmerie à Buis, une fois avoir bu pas mal d’eau et manger des Tucs.

Décidément, 2014 n’est pas mon année pour la course à pieds!