Trail Abbaye Savigny

Je n’avais pas prévu de compétition entre le championnat de France de Course de Montagne et celui de Km Vertical mais ça m’embêtait de ne pas participer (en tant que bénévole ou coureuse) à ce trail à 6 km de chez moi. En plus, il est organisé par le RAMS, une équipe de férus d’ultra et d’aventure que je connais bien !

Je devais faire une sortie de 20 bornes et 1000 m de D+ environ cette semaine dans le Pilat donc je décide de remplacer le Pilat par mon fidèle Crêt d’Arjoux et du coup de prendre un dossard à Savigny.

J’arrive au départ sans trop le moral car le matin même on enterrait ma grand-mère paternelle, une sacrée « Mémé » comme on l’appelait.

Je m’échauffe donc tranquillement en m’interrompant souvent pour dire bonjour aux voisins, aux amis coureurs du club ou du coin, et aux patients qui semblent étonnés de me voir courir sans ma blouse blanche !

A 18h10 le départ est donné et je suis surprise de me retrouver si près de la tête du peloton sachant que 2 repas au resto de l’Abbaye sont prévus pour celui qui fera le 1er kilo en pole position. Je pars prudemment car avec les 35 ° C affichés au départ on va avoir une bonne heure à cuire sur place ! Les premières bosses sous le soleil sont déjà raides  pour nous amener au « Mont de la Guerre » et à l’ancienne place du marché aux fruits de St Julien sur Bibost pourtant je me sens bien. Pas de nana en vue alors que je passe près de mon frangin venu m’encourager à vélo et que j’attaque la montée en direction des tables de pique-nique au pied du crêt d’Arjoux. Je rattrape progressivement des coureurs qui sont partis en surrégime ou qui supporte mal la chaleur et j’aperçois Pierre Giraud juste devant. Mais le coquin a compris mon manège et il accélère, ah les mecs !

Au 2ème ravito, je sais qu’il reste encore la difficulté majeure à passer : « La Verticale du Crêt d’Arjoux », chère à Didier Garnier, le président du RAMS. Un bout de descente nous permet de dérouler un peu les jambes avant d’attaquer la fameuse côte où je suis obligée de marcher car les nombreuses feuilles, les bouts de bois et la pente sont trop rudes pour courir.

Comme à la 6000D, il ne faut surtout pas se dire qu’après le Glacier (ou ici qu’après le Crêt), c’est facile ça redescend ! Surtout pas ! On redescend un peu certes mais pour remonter à gauche, redescendre à droite dans cette forêt qui ne finit qu’avec la célèbre descente des Poètes. Drôle de nom pour un chemin avec plein de cailloux où il faut être attentif à tout instant pour éviter de se mettre une cheville en l’air !

Là encore, Savigny est en bas mais il faut remonter pour rejoindre le lieu dit Bombeynon, plonger dans la vallée près du ruisseau puis reprendre l’autre colline sur laquelle se situe le village. La fin est un calvaire pour certains de mes camarades que je double dans cette succession de faux plats montants et descendants. Pour ma part, je bois bien, je gère, et  je n’ai pas trop chaud avec la nouvelle jupe-short Raidlight surtout qu’elle remonte un peu à l’arrière avec le porte-bidons!

Je finis 7ème au scratch et 1ère F devant Pascale Rotsaert, spécialiste du semi-marathon (j’adorerais avoir ses références sur route !) et Armelle de Fleurieux.

La remise des récompenses et le repas d’après course sont tops et le speaker parle de moi comme si j’étais Karine Herry ??? Quelques fois il vaut mieux être 1er dans son village que 2ème à Rome comme disait Jules César !

Un grand merci aux bénévoles car l’organisation était parfaite, du balisage aux clafoutis en passant par l’accueil et les ravitos.

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