Nivolet-RevardMe voici à Voglans pour cette 12ème édition du trail Nivolet-Revard. Dire qu’il y a 10 ans (déjà ?!), j’étais sur la ligne de départ pour faire la course en relais avec Jean-Philippe mon mari. Nous avions fait le relais à 4 à deux (logique non ?!), et je m’étais chargée du 1er et du dernier relais. 10 ans après, j’avais envie de venir redécouvrir ce trail, cette fois en faisant le parcours en entier…

 

 

Voglans, dimanche matin. Mais où est le soleil ?!! Il me semblait que c’était prévu par l’organisation 🙂 Bon, c’est pas bien grave, de toute manière j’ai amené mes p’tits rayons de soleil pour la journée, ça devrait être sympa !

Nivolet-Revard 2014 (crédit photo: Fred Bousseau)

Nivolet-Revard 2014 (crédit photo: Fred Bousseau)

Crédit photos: Fred Bousseau

Le départ est donné à 8h. Dès les premiers kilomètres, je déchanteLes gambettes n’ont pas l’air d’être au rendez-vous, les sensations ne sont pas terribles. Pourtant les sensations des derniers jours étaient bonnes. Faute aux 4 heures passées la veille dans le froid et sous la pluie à visiter des fermes ?  Pour ne pas arranger les choses, ça part vite et on a droit à 5 bornes de route, dont une bonne partie en montée. Dire qu’on repasse par là au retour, je n’ai pas spécialement hâte d’y être…

Nivolet-Revard 2014 (crédit photo : Fred Bousseau)

Crédit photo: Fred Bousseau

 

Arrivé à Mery, on attaque la montée dans la forêt. Je sors les bâtons. Et oui, mon dicton préféré : « quand on n’a pas de jambes, on a des bâtons » ! La japonaise me double à ce moment là, elle a l’air de voler littéralement. Bon ben au moins, en v’là une que je ne suis pas prête de revoir. Sans compter Stéphanie Duc devant, mais que je ne vois déjà plus depuis 3 bornes. Pas grave, c’est avant tout une course de prépa’ pour les 72km du Trail de Haute Provence fin mai. Une belle place serait bien, mais ce n’est pas l’objectif premier que je me suis fixée avec Denis Fristch, qui m’aide dans la programmation de ma saison et de mes entrainements (un grand merci au passage !).

Compte-tenu des sensations pas top-top, je décide de lever le pied. Je me ravitaille un peu histoire de voir si un morceau de barre me redonne la frite. Mention spéciale à la barre Isostar Cereal-Max pomme-abricot que je trouve vraiment bonne et facile à manger en course ! S’en suit une longue traversée en sous-bois, très ludique et sympathique sur environ 4km.

 

Arrivé au 1er ravito, mes 3 loulous sont là, avec mon mari. C’est toujours le brouillard, il fait froid. Moi au moins j’ai la chance de courir, eux ils se caillent à m’attendre. Ca me rebouste un peu pour essayer de donner le meilleurs de moi-même, pour qu’ils soient « contents de maman » et qu’ils n’attendent pas trop longtemps !

 ravito1_Nivolet-Revard2014

 

Montée au col du Pertuiset

Plus on monte, et mieux ça va ! Je commence même à aimer ça, malgré la boue, le brouillard et le froid ! Je suis surprise par cette montée. Je m’attendais à avoir une montée raide mais finalement elle est relativement régulière et roulante. Arrivé en haut par contre, changement de décor, la neige et le (véritable) froid s’invitent. je suis bien contente d’avoir embarqué mes gants, que j’enfile sans tarder.

 

Cap maintenant sur le Revard, 

Je suis bien, les sensations sont revenues, je continue sereinement, avec une alternance de névés et grosses flaques de boues à en laisser les chaussures sur place. Arrivé au Revard, on m’indique que la japonaise est à 3 petites minutes devant. Ah ben finalement l’écart n’est pas si important que ce que j’imaginais. Ragaillardie par la forme qui est revenue et cette nouvelle, je continue, avec en tête de diminuer ce petit écart et revenir progressivement. Je sais que je n’irai pas chercher la première place mais la deuxième est à portée de baskets !

 

Au niveau du Revard, il y a beaucoup de brouillard et à certains endroits on ne voit plus le balisage. Pas étonnant que certains se soient perdus ! A plusieurs reprise je me fie à la Suunto (que je teste actuellement) pour trouver le chemin. Bien pratique le module de suivi de parcours !

Passage au Revard, le temps d’une petite gymnastique cérébrale pour imaginer le panorama qui s’offre habituellement aux randonneurs, puis direction La Feclaz !

 Revard_Nivolet-Revard2014

La portion entre Le Revard et la Feclaz est tout sauf une partie de plaisir ! Sur la carte, c’est à peu près plat. Mais ça… c’est la carte ! Sans boue, ni neige ! Et la neige est encore bien présente sur les pistes et forcément, pas damée. Une véritable impression de surplace, un peu comme dans les rêves (ou cauchemars), quand vous essayez de courir mai que vous n’y arrivez pas !!! Ah la galère. D’ailleurs j’aime pas bien les trails blancs pour cette raison. Dès qu’une portion de sec (pardon, de boue !) se présente, je saute dessus et j’ai l’impression de gagner 10km/h d’un coup !

Arrivé à la Feclaz, Jean-Phi m’indique que la japonaise est toujours 3-4′ devant. Je me dis que ça peut toujours le faire, l’écart est stable et il reste 25km pour revenir. Je recharge le sac, puis cap sur la Croix du Nivolet.

3km plus loin, j’ai un coup de moins bien. Je prends un gel Isostar Booster Cola, un grand classique pour moi que j’embarque depuis 2-3 ans maintenant. De quoi me requinquer. J’arrive à la Croix du Nivolet après une longue portion, technique encore une fois. Mais là, c’est faute aux cailloux !

J’entame enfin la descente de la Croix du Nivolet. Ouf, on va retrouver progressivement des températures moins frigorifiques !

La descente est technique (forcément), j’essaye d’être vigilante. Mais au niveau du col de la Doriaz, au km30, « CRAC » ! Zut flut saperlipopette (pour ne pas dire autre chose). Grosse douleur à la cheville, qui me scotche sur place. Encore la cheville gauche, ça devient une classique chez moi. Chaque année, j’ai le droit à une entorse 🙁 J’essaye de passer outre la douleur du moment et me force à repartir en marchant puis progressivement en trottinant. Je fais vite le calcul: reste encore 20 bornes, avec 2 grosses descentes techniques et 5km de bitume pour finir. Si c’est comme d’hab’, la douleur va s’estomper un peu tant que c’est chaud. Plus la peine d’imaginer de rattraper la 2ème, je vais être sur la réserve le reste du parcours. Mais une 3ème place, ce n’est pas si mal quand même, autant essayer de la garder. Par contre, pas le droit à un 2ème « crac », sinon ça sera bel et bien fini… Je repars donc progressivement, avec un bon coup au moral, mais déterminée à aller au bout.

S’en suivra une descente longue, très boueuse et technique où je redouble de vigilance. Après 8km laborieux, j’arrive à Pragondran ou Jean-Phi m’attend avec les enfants sur le dernier ravito. Bon il a trouvé le filon, il a mis les loulous devant l’assiette de saucisson, au moins ça les occupe 🙂 Le temps de leur faire un petit coucou et je reparts sans trop tarder vu que j’ai déjà perdu beaucoup de temps. J’ai toujours mal mais je peux courir, c’est l’essentiel.

 

Descente par le Malpassant puis longue piste pour arriver au hameau du Fournet. ENFIN le bon cher bitume, celui que je n’avais vraiment pas envie de revoir il y a quelques heures. Et ben là, je crois que je n’ai jamais été aussi heureuse de le retrouver ! YES, pas d’autre « crac » en descente, c’est tout bon, ça va le faire maintenant que c’est plat ! Pas facile après 42km de terrain technique, mais j’aime bien cette partie finalement. Comme quoi, il suffit de se faire une cheville et le goudron de fin de parcours passe comme une lettre à la poste !! Dernières côtes puis descente sur Voglans où je passe la ligne d’arrivée en 6h11. Un temps pas folichon, mais au moins, la boucle est bouclée !

 

Bilan de ma course : 

Grosse déception du fait que ma course ait pris une toute autre tournure au km30, avec cette petite entorse qui me limite sur tout le reste du parcours et m’empêche d’essayer de jouer la 2ème place. Pas bien contente de mon temps non plus du coup. Je pense que j’aurais pu sans problème passer sous la barre des 6h. Mais finalement une 3ème place, toujours bonne à prendre, qui m’a permis de partager un podium avec mes loulous !

 

podium2_Nivolet-Revard2014

Sans aucun doute, une course de début de saison que je referai… en fermant les yeux sur les premiers et derniers km mais en les ouvrant bien le restant du parcours !!! Pour être honnête, ce n’est pas le parcours « de rêve », mais l’organisation est parfaite et en début de saison, c’est un très bon test pour voir l’état de forme !

Bravo encore à l’organisation et un grand MERCI aux bénévoles !

 

Merci à Fred Bousseau d’Endurance Mag pour les photos.

Retrouvez le compte-rendu de la course sur Endurance Mag (cliquez sur le logo) Logo Trail Endurance

 

 

 

 

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