Trail l’ardéchois

Retour aux sources du côté de Desaignes en ce week end du 1er mai. J’étais déjà venu pour faire le 36km en 2011 pour ma première année de trail (et oui c’est déjà loin!) et à l’époque cette distance m’impressionnait. Mais maintenant bizarrement ça a bien changé 🙂

Cette course était le support du week end annuel avec mon club de l’AL Voiron et cette année le record a explosé avec environ 45 voironnais présents (coureurs/familles).

Côté course deux formats s’offraient à moi entre le 36 et le 57km et sous les conseils du coach Mika la première option a été retenue malgré mon envie de faire le 57. Mais lorsqu’on a un coach, il faut savoir l’écouter car, en plus de faire le planning d’entrainement selon les différents objectifs, il permet aussi de tempérer l’athlète… et ça, j’en ai besoin avec mon amour du dossard 😉 En y réfléchissant bien, son conseil est pas mal car avec une semaine de vacances à l’étranger dans les pattes et avec le retour en avion de nuit l’avant veille de course, les jambes risquent d’être lourdes !! Et c’est à peine arrivé à l’aéroport de Lyon le samedi matin qu’on prend la direction de l’Ardèche pour rejoindre les amis du club, qui eux ont déjà pris possession du camping la veille.

Après la route, le repas du midi au camping et une petite pause bavardage sous le soleil Ardéchois, il est déjà temps de se rendre à Desaignes pour retirer les dossards et encourager les copains(ines) inscrits sur le 10km à 17H30. Pour me dégourdir les jambes et faire mon habituel petit footing de veille de course, je décide d’accompagner ma copine sur sa course.

Ensuite le moment est venu de rentrer au camping et après une agréable  soirée et un bon repas il est temps d’aller se coucher car demain c’est à mon tour d’entrer en action.

Après un petit déjeuner en freestyle composé de brioches au Nutella (euh oui pas le petit déjeuner habituel au gatosport) mais pour les courses bonus c’est un peu « no prise de tête » et des fois ça paye aussi!! A bon entendeur 😉

L’heure approche et on se dirige tous à Desaignes pour le grand départ. Ça fait bien plaisir de remettre un dossard car le dernier datait tout de même de l’Ecotrail de Paris mi-Mars. Après un mini échauffement et une belle photo de groupe, c’est le moment de rejoindre le devant de la scène et la belle ligne de départ. Je retrouve pas mal de têtes connues et les têtes d’affiche (Manu Gault, Augustin Guibert, Régis Durand, Cédric Célarié, Sylvaine Cussot….) Le départ avec le 57 est commun donc on se retrouve a plus de 1000 sous l’arche de départ.

 

  A 8h le coup de pistolet retentit et c’est le moment du lâché de fauves 🙂

Les 10 premiers km se composent de deux montées d’environ 300-400m de dénivelé entrecoupées d’un petit km de descente. Dans la première bosse je sens que les jambes sont pas fofolles, mais je suis quand même dans le groupe de tête avec 3 des favoris et je me dis à ce moment que je verrais bien par la suite ce que ça donnera! Et dans la deuxième bosse la réponse va vite arriver: dans les pentes un peu plus raides impossible de courir. J’adopte la marche et je vois filer mes compagnons. Bon pas bien rassurant au bout de 7km de course.

Dans le dernier km je me fais reprendre par les 2 premiers du 57km (Célarié et Guilbert) qui me distancent aussitôt. Je connais le parcours et je me dis qu’une fois en haut j’aurais peut être plus de sensations sur les longues parties roulantes qui mènent jusqu’au château en ruine.

Aux éoliennes (km10,5), c’est le moment ou jamais pour essayer de recoller aux deux fuyards et heureusement les sensations sur le roulant sont à l’opposé de la montée, je les rejoins donc assez vite et passe devant car il y a toujours les 3 hommes de tête.

On arrive vite au château (km17) qui annonce la partie la plus technique de la course avec la descente et le chemin jusqu’à la cascade. Les km suivant redeviennent bien plus vallonnés et je rencontre une fois de plus de grosses difficultés à courir dès que les pourcentages s’élèvent et je dois donc adopter l’option marche rapide une fois de plus. Je me retrouve alors de nouveau seul. Je me pose pas trop de questions sur les raisons de cette panne sèche en bosse car la semaine de vacances, l’avion et la nuit blanche doivent être un peu responsables. Mais sur une course sans objectif c’est bien plus acceptable.


J’arrive donc au ravito (km23)où je vois plusieurs personnes de mon club et ma mère qui attend aussi le passage du padre engagé pour sa part sur le grand parcours. Mais je ne vois pas ma Juju qui devait me faire l’assistance alors que je l’avais vue au château. Les routes ardéchoise sont sinueuses, on roule bien moins vite donc ça doit être la cause de son absence, mais pas grave je joue pas la gagne!!

Je remplis quand même une de mes deux flasques au cas où.

Ce ravito marque le début de la dernière montée, où encore une fois j’alterne entre marche et course. J’arrive assez rapidement vers le km 29, lieu de bifurcation entre les deux parcours et où le profil va être descendant. Un rapide coup d’oeil à ma montre et semble annoncer un chrono satisfaisant au vue des sensations du jour 🙂 Du coup je lâche au maximum les chevaux malgré quelques hésitations dans certains passages avec un balisage léger et le vent qui joue des siennes en collant les rubalises aux arbustes.

C’est bon signe, je commence à apercevoir le beau village d’arrivée et le chrono va sans doute être dans les 3h et des brouettes. Le dernier km dans les rue de Désaignes est plutôt sympa et il commence à y avoir du monde pour nous encourager. Dernier petit virage et voilà l’arche d’arrivée et le chrono qui indique 3:01:20!

Bien content du chrono avec les gambettes du jour, mais moins de ma nouvelle médaille en chocolat. Devant il y avait des costauds et il m’aurait fallu être pas loin de 100% de ma forme pour prétendre à du métal 😉

J’attends sur la ligne tous les copains du club avant la petite toilette et ensuite le moment est venu d’aller tous ensemble manger le traditionnel bœuf à la broche. Puis je retourne à quelques hectomètres de l’arche pour l’arrivée de mon père.

17H sonne enfin les récompenses tant attendues car l’attente commençait à être longue depuis 11h du matin. Je suis appelé sur le podium en tant que 1er sénior (2ème en réalité) car il n’y a pas de cumul scractch/catégories.

Mise a part la performance en demi teinte, cette course aura encore permis de regrouper une bonne partie de mon club pour vivre et partager tous ensemble un beau week end.

A la suivante :))))

 

YOAN