Quel meilleur moyen que la Transmartinique et ses 161 km (7000 D+) pour découvrir l’île de la Martinique ? C’est avec beaucoup d’envie et de curiosité que je décide de finir ma saison du coté des Caraïbes !!!

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Après 2h de bus pour rejoindre le départ et un bon repas avec au menu patate douce / poulet je me repose dans le gymnase de Grand Rivière en attendant le départ donné à 00h00. Je suis détendu même si j’ai quelques craintes dues à la chaleur humide (environ 30 degrés !!) et au manque de sommeil n’étant sur place que depuis trois jours.

Nous sommes 250 « fous » à nous élancer en direction de la montagne Pelée, première difficulté de la journée. Je pars prudemment en surveillant mon cardio pour ne pas m’emballer, je me retrouve vers la 12ème place après 1h de course. Le sentier commence à devenir bien raide et en même temps la météo se gâte! C’est une pluie tropicale qui nous tombe dessus, puis le vent s’en mêle et c’est sous la tempête que je continue l’ascension !! Après une traversée sur le plateau des Palmistes (15 kil), j’entame la descente en direction du premier ravito toujours sous une pluie battante. Juste le temps de remplir mes bidons et d’avaler une soupe et je continue ma route vers Ste Cécile, lieu de la première base de vie.

C’est à Sainte Cécile que je pars à la recherche de mon sac d’assistance pour la première fois. Au milieu des 220 autres sacs cela me prendra bien 8 minutes ! La prochaine fois je veillerai à prendre un sac à dos rose qui clignote afin de gagner un peu de temps !! Je change de chaussettes, mange un peu de crème de riz avant de filer vers la forêt tropicale!

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J’appréhende depuis le début la portion qui suit, surtout après avoir pris connaissance de ses habitants à savoir serpents venimeux, moustiques, rats et plantes urticantes !!! Heureusement qu’on ne m’avait pas parlé de la boue jusqu’aux mollets et des traversées de rivières avec de l’eau jusqu’à la taille ! Bref, c’est avec beaucoup de plaisir que j’ai arpenté les sentiers au milieu de cette forêt oppressante mais tellement belle et préservée!

Arrivé à mi course à la base de vie de St Joseph (75 km), les sensations sont bonnes. Je pointe en 10ème position. Je prends le temps de manger et de changer de chaussures histoire de repartir les pieds au sec !
La pluie s’est arrêtée et la chaleur pointe le bout de son nez. Désormais nous évoluons au milieu des plantations de bananes. Je commence à accuser le coup et je tente de garder un rythme convenable…Il fait vraiment très chaud, je m’hydrate et m’asperge d’eau dès que possible mais cela ne suffit pas… je m’assois quelques minutes au pied d’un arbre et après une courte réflexion j’opte pour vomir et repartir !!! (ça rime !)

Après avoir gravi la montagne du Vauclin, un véritable mur, j’arrive au ravito du Vauclin (110kils). Là : mystère….ravito fantôme, un bénévole me dit que les plats chauds ne sont pas encore arrivés mais qu’il y a des bananes et du chocolat… Dommage j’avais quand même un petit creux !!!! Du coup je ne m’attarde pas et repars pour les 50 derniers kils. Je suis alors 8ème et commence à espérer un top 10 !

Les jambes répondent bien, je n’ai pas de douleur et tente de relancer sur les portions roulantes. Je rattrape alors Xavier, nous échangeons quelques mots et décidons de finir ensemble les 25 derniers kils. Je commence vraiment à avoir mal sous les pieds et j’attends l’arrivée avec impatience pour aller me coucher !

La fin de parcours parait simple sur la carte, sauf que sur la carte on ne voit pas les mangroves ! C’est une succession de marécages qu’il faut traverser en ayant de l’eau jusqu’aux mollets et en passant par-dessus les troncs. J’accuse le coup et entre chaque passage dans l’eau il est difficile de relancer sur les portions de sable.

Arrivé dans le centre de Sainte Anne, la délivrance, il reste 1 kilomètre… comme par miracle la foulée s’allonge (tout est relatif !) et j’ai plus mal aux pieds. Nous passons la ligne après 27h28 d’effort en 7ème position.

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Il est 3h30 du matin, 8h30 en métropole, je me dépêche d’attraper mon téléphone pour appeler Nadège et les enfants ! Samuel décroche : « Bravo Papa t’es 7ème !!!! » Bref je peux aller me coucher sereinement…..

Olivier

Merci à tous les bénévoles et à toutes les personnes croisées durant mon périple en Martinique ! Merci pour l’accueil et à bientôt !

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Resultats Transmartinique ici