vignettestevictoireparcours sur Trace de Trail en cliquant sur la carte

DSC_0720En ce début de saison nous avons coché comme premier objectif le Trail de la Sainte Victoire ( 56 km et 2900D+) au cœur de la Provence. Nous nous retrouvons à Valence et finissons notre trajet ensemble. Nous arrivons en début d’après midi au village de Rousset pour retirer nos dossards et le rosé puis nous nous installons au gite (heureusement c’est écrit sur la porte) au camping voisin de Puyloubier. Petit briefing à notre assistance de choc, temps de passages, préparation des ravitos et des affaires de course et nous nous installons en terrasse. Puis c’est au tour de la famille Lefebvre au complet d’arriver ! C’est Jean-Phi qui courra demain et Cécile qui cette fois-ci encouragera. Après des tests de quelques nouveautés que vous découvrirez prochainement, nous dînons tous ensemble polenta jambon et un délicieux gâteau au citron sur son lit de compote de pommes, le tout accompagné d’un bon verre ….. d’eau ! Quelques parties de « Qui Est Ce ? » avec les enfants et hop au lit ! Demain réveil à 5h24 validé après de longues minutes de réflexion ! La nuit est courte jusqu’au réveil et les derniers instants avant le départ passent vite : petit déjeuner, mise en place de nos lentilles, trajet en voiture avec le frein à main 🙂 … Nous faisons un court échauffement dans les ruelles de Rousset puis nous nous rendons sous l’arche de départ.

DSC_0746No stress !

A 7h les près de 400 coureurs sont lâchés à l’assaut du massif de la Sainte Victoire !

Rousset-St Antonin (10,5km 430m+)

yann : dès les premiers mètres le rythme est assez élevé mais je décide de rester au contact de la tête en me plaçant dans les 10 premiers. Nous sommes en file indienne sur le petit single tortueux menant au moulin de Rousset et virevoltons à vive allure. Les sensations ne sont pas terribles mais je reste serein et je sais que ça devrait aller mieux au fil des kilomètres. Un groupe de 4 avec Ludovic Pommeret et Bertrand Brochot se détache tandis que nous abordons les contreforts de la barre du Cengle. Je perds quelques places dès que ça grimpe et suis impressionné par l’aisance d’Hervé Giraud-Sauveur qui me double en trottinant tandis que j’opte pour l’alternance marche et course. Je retrouve un peu plus de facilité sur le plateau du Cengle et la longue piste descendante menant au ravitaillement de St Antonin me permet de revenir sur quelques coureurs.  Je retrouve Murielle et chope au passage 2 bouteilles de 50cl pleines. Malgré des sensations moyennes je suis dans le timing fixé au départ.

olive : comme prévu je décide de partir doucement, je surveille mon cardio, je reste à mon rythme et laisse partir Yann avec la tête de course. Les 11 premiers km sont roulants avant d’arriver au 1er ravitaillement au pied de la montagne de la Sainte Victoire. Juste le temps de récupérer un bidon à St Antonin et je file direction le Prieuré situé 400m plus haut.

St Antonin-Vauvenargues (21km 1150m+)

yann : le terrain devient plus difficile et technique et la pente s’accentue fortement par endroit. J’avance pas trop mal mais beaucoup moins bien que la plupart des coureurs autour de moi. Je perds pas mal de place dans la longue ascension vers le Prieuré mais je reste serein car les mecs qui me passent et que j’accompagne sur quelques centaines de mètres ne sont pas des manches à l’image de Thomas Saint-Girons ou Romain Olivier. J’essaie de regarder un peu autour de moi et de m’imprégner de la magnifique vue qui s’offre à nous maintenant que nous avons pris de la hauteur.

yann (ste victoire 2016)

Il ne fait pas si chaud que ça et le temps est idéal malgré un vent assez fort. Au Prieuré nous rejoignons le GR9 et plongeons sur Vauvenargues. Le sentier est piégeux et ma cheville gauche se dérobe. Ce n’est pas la première fois cette année et une petite douleur m’accompagne pendant quelques minutes avant de s’estomper. Du coup je ne suis pas super confiant et laisse partir les 2 gars avec qui j’avais basculé au sommet. Comme ce matin en partant du camping en voiture j’ai l’impression d’avoir laissé le frein à main ! Je suis alors plus près de la 20ème place que du top 10 qui est mon objectif mais je sais que la course est longue … D’ailleurs les 2 kms roulants menant à Vauvenargues me permettent de gagner quelques places et j’arrive au ravitaillement en 15ème position. Changement express de bouteilles et c’est reparti !

olive : cette première difficulté se passe bien, je monte bien et les sensations sont bonnes.

olive (ste victoire 2016)

Le sentier devient de plus en plus raide et technique, puis après un passage avec des chaines nous basculons en direction de Vauvenargues. Je décide de faire la descente prudemment, afin de gérer au mieux les prochaines difficultés. En ce début de saison je ne suis pas prêt musculairement à encaisser l’enchainement des montées et des descentes. Au bout de 2h03 je rejoins Murielle à Vauvenargues en 20ème position. Changement de bidons, je récupère une barre Isostar et en route pour la 2ème difficulté de la journée le Pic des Mouches qui culmine à 1011m d’altitude.

Vauvenargues-Puyloubier (30km 1700m+)

yann (ste vctoire 2016) II

yann : j’attaque seul la montée des Plaideurs menant sur la crête. Le début est assez vallonné sur un petit single en forêt et l’absence de cailloux me convient plutôt bien. Mais très vite la végétation laisse place à la rocaille et plus on s’élève plus le vent se renforce. Ça fait presque 2h30 que nous sommes partis et je commence à retrouver de meilleures jambes. Je grimpe bien et en levant la tête j’aperçois pas mal de coureurs pas trop loin devant. Je double Thomas Pigois pas au mieux puis un autre coureur qui s’est arrêté enfiler un coupe-vent. Je n’ai pas pris le mien au départ donc je ne me pose pas la question de le mettre ou pas d’autant plus qu’il ne fait pas trop froid malgré le brouillard . Sur la crête je double le local Patrice Marmet. Mentalement et physiquement je retrouve des couleurs ! Je rejoins Puyloubier après une interminable descente hyper technique où je me demande encore comment je ne me suis pas tordu à nouveau la cheville. Murielle ainsi que Cécile et ses enfants m’y attendent et m’annoncent 11ème avec des coureurs pas trop loin devant. Je change de bouteilles, grignote quelques morceaux de banane et boit un peu de St Yorre. Un officiel me prévient que le parcours de repli a été décidé et que nous ne grimperons pas à nouveau sur la crête. Pas trop déçu étant donné la technicité de l’endroit et la vue complètement bouchée tout là- haut !

olive (ste victoire 2016) II

DSC_0807olive : les jambes sont bonnes je décide de faire l’effort dans la montée en espérant grappiller quelques places. Le temps se couvre, le vent se lève et c’est dans le brouillard que nous évoluons sur la crête. Malgré la présence des nombreux bénévoles il faut rester vigilant pour trouver son chemin. Je retrouve une atmosphère montagnarde que j’apprécie. Le sentier est technique et je gagne quelques places avant de rejoindre le village de Puyloubier au km 30. Il est 10h30 ( 3h30 de course) et je suis pile à l’heure prévue au ravito. Je retrouve Murielle, Cécile et ses enfants ainsi que ma soeur, mon beauf et leurs enfants venus en voisins ! Bref je repars bien motivé par toute la troupe pour la prochaine section !

Puyloubier-St Antonin (42km 2400m+)

yann : je retrouve un secteur plus roulant qui me permet de revenir à quelques encablures de 2 concurrents. Je me dis alors qu’étant donné mes bonnes sensations je vais les manger tout cru ! Mais nous attaquons la montée vers le Pas du Clapier et la pente devient sévère par moment. Le duo m’offre une belle résistance et malgré un rythme élevé je ne recolle pas. Pire, les quelques descentes qui se présentent sont beaucoup trop techniques et je perds énormément de terrain sur eux. J’ai aussi des crampes aux adducteurs qui viennent m’enquiquiner malgré une bonne hydratation tout au long de l’épreuve. Je reconnais enfin le chemin emprunté ce matin dans l’autre sens annonçant le retour vers Rousset. Une dernière descente où je ne prends aucun risque m’emmène au dernier ravitaillement. Je ne m’y arrête que quelques secondes, le temps de prendre gels et boisson auprès de Murielle. Puis je m’élance à l’assaut des 10 derniers km en 11ème position.

olive : j’espère rejoindre Yann annoncé 2 petites minutes devant. J’essaye de faire une belle montée, mais j’ai du mal à trouver un bon rythme. J’ai l’impression de m’endormir dans les montagnes russes. Personne devant et mauvais signe je commence à regarder derrière où j’aperçois 3 coureurs. Je rejoins le ravitaillement de St Antonin, juste le temps de changer de bidon et d’attraper 2 abricots secs et je file pour les 10 derniers km.

St Antonin-Rousset (52km 2600m+)

DSC_0843yann : j’ai de bonnes jambes et négocie tout en courant le long faut plat montant menant au Cengle. Un de mes objectifs fixé au départ était de pouvoir finir fort, il est plutôt atteint. Un autre était de rentrer dans le top 10 et là c’est plus compliqué … Je ne vois personne devant malgré la vue dégagée sur le parcours. Mais je ne baisse pas les bras et me souvient qu’il y a 2 ans j’avais terminé 3ème du petit parcours en doublant Romain Allongue juste avant le moulin. D’ailleurs je retrouve les coureurs du parcours Cézanne, c’est plutôt sympa de trouver un peu de compagnie. J’en double régulièrement et on s’encourage mutuellement. Voilà le tunnel annonçant la dernière petite grimpette. Et surprise en sortant je vois une centaine de mètres devant moi un coureur marcher qui m’accompagnait en début de course. La 10ème place est là, à portée de fusil ! Laurent Castel, puisque c’est de lui qu’il s’agit m’aperçoit et se remet à courir. Et pas beaucoup moins vite que moi ! Je dois serrer les dents mais je reste au contact bien décidé à le rejoindre. J’y parviens sur la partie plus plane avant le moulin et le dernier single technique. Heureusement les crampes ont disparues et je parviens à maintenir Laurent à quelques mètres derrière moi. Une fois dans Rousset j’accélère à nouveau et franchis la ligne d’arrivée en 10ème position après 5h43’23 ». Objectif atteint in-extremis !

olive : à 6km de l’arrivée Patrice Marmet me rejoint, je reste derrière lui quelques minutes juste le temps de m’apercevoir que les jambes sont bonnes et qu’il serait peut être temps de lâcher un peu les chevaux ! Je franchis la ligne d’arrivée en 12ème position en 6h01. Sentiment mitigé avec la satisfaction d’avoir bien géré mon début et fin de course mais avec la déception d’être passé à coté durant quelques kilomètres …

Nous retrouvons Ludovic Pommeret et Hervé Giraud-Sauveur, 1er et 2ème de l’épreuve dans les douches, preuve que l’on ne finit pas trop loin d’eux … Ils sont quand même tout propres et parfumés tandis que nous transpirons encore et que le sel nous pique les yeux !

repasstevictoire

La journée se termine par le toujours aussi excellent repas de fin de course, autour d’une table où nous retrouvons les familles et les copains qui défilent au fil des arrivées.

CLASSEMENTS AVEC TEMPS ET CLASSEMENTS INTERMEDIAIRES