image4Evènement incontournable du trail en Ile de France, cet Ecotrail de Paris me faisait de l’oeil depuis quelques temps. Pourquoi ? sans doute pour l’envie de découvrir Paris autrement, avec qui plus est, une arrivée symbolique au pied de la Tour Eiffel. L’envie également de participer à un trail « roulant » car, même si j’aime les parcours de montagne, je prends aussi beaucoup de plaisir sur les parcours où il faut galoper ! Alors cap sur la capitale et la Tour Eiffel ! Vaille que vaille !

Samedi matin, 9h, station RER du Champ de Mars. Je me retrouve dans un joyeux mélange de trailers venus des 4 coins de l’Europe, assortie d’une ambiance chauffée par une joyeuse équipe de la Rochelle. Bien sympathique, ça colorie la grisaille du RER !  Après une vingtaine de minutes de trajet en compagnie de nos amis de la Rochelle (on ne s’ennuie pas !), nous arrivons à Versailles où des navettes nous attendent pour nous déposer dans le parc. Organisation impeccable ! Le temps de tester les toilettes sèches, de déposer mon sac et faire quelques minutes d’échauffement symboliques et zou, direction le sas de départ. Le départ se fait par vague de 400 coureurs (nous sommes environ 1500), je me place dans la première. On patiente une bonne quinzaine de minutes en grelottant un peu. Je fais la connaissance de Sylvère, un haut-savoyard ami d’Olive  (pour la petite histoire, il terminera 3ème).

Le départ est donné à 10h45,  on va enfin pouvoir se réchauffer !  Il fait frais, les manchettes sont de mise, mais c’est juste parfait pour un trail ! Ça part à un rythme correcte pour un début de course, à 13.5-14km/h. Je pars en compagnie de Manu (Monsieur Isostar) qui semble bien à l’aise et bien frais. Ça fait plaisir ! Oh je peux faire la cosette mais pas trop quand même. De toute façon, Manu prend progressivement le large (il me mettra un quart d’heure pour terminer à une très belle 11ème place). De mon côté, je prends mon rythme. Les six premiers kilomètres dans l’enceinte du parc sont bien roulants. C’est un bon baromètre pour juger de la forme du jour qui semble plutôt pas trop mal ! Tant mieux, car ce n’était pas gagné en ce début de saison, après trois bons mois de coupure cet automne et une reprise progressive de l’entrainement depuis fin décembre.

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km7 : c’est parti pour 30km de montagnes russes parisiennes ! On sort du domaine du château de Versailles pour attaquer la partie forestière et vallonnée du parcours. Je me fais bien plaisir sur les enchainements de montées et descentes de ce parcours, tout en relance.  Les kilomètres défilent tranquillement  jusqu’au 17ème kilomètre, sur un rythme entre 12.5 et 13.5km/h. On alterne passages en forêt et traversée de petites villes ou villages tranquilles, dont on ne soupçonnerait pas l’existence aux portes de Paris.

km17 : Corine De Parseval me rejoint. En tête depuis le début de la course, je n’avais pas de repères par rapport à mes concurrentes. Corine a une bonne foulée,  et une allure qui me fait penser à une certaine Caroline Chaverot. Je la laisse prendre un peu le large, elle semble vraiment à l’aise et j’ai peur de ne pas tenir la distance si j’essaye de coller. Tant pis…  Mais finalement, au 1er ravitaillement (km 30), renversement de situation : je la rejoins et profite d’une pose de sa part pour repasser devant. De mon côté, j’ai embarqué 1.5L d’eau comme le règlement le stipule et il me reste encore un demi-litre dans le sac. Et côté ravitaillement solide, j’ai tout ce qu’il me faut en produits Isostar (gels actifood exotique, gels à la menthe et tablettes citron). Finalement je ne reverrai plus Corine qui a priori craquera quelques kilomètres plus loin…

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km32 : je ne l’avais pas vu venir ! Caroline Lafaye me double alors que j’opère un changement de bidon au sein de mon sac. Elle semble vraiment facile et là encore, je préfère ne pas essayer d’accrocher de peur d’exploser quelques kilomètres plus loin. Malheureusement, je n’aurai pas l’occasion de la revoir… Enfin  si, à la douche !!!

km 40, parc de St Cloud : les successions de montées/descentes enchainées à un bon rythme commencent à se faire sentir… Passage au dernier ravitaillement, je prends le temps de recharger un bidon en eau et me prépare psychologiquement aux dix derniers kilomètres de route. Plat. Vraiment plat. Très plat. Trop plat. Et puis cette Tour Eiffel que l’on voit mais qui nous nargue à 10 bornes de là…  Bon aller, je dégaine « the potion magique Isostar » et zou c’est reparti ! Pas de miracle quand même, autant dire que ces derniers kilomètres ont ressemblé à un chemin de croix. Je m’y attendais mais maintenir une bonne cadence sur du plat n’est vraiment pas évident après 40 bornes de montagnes russes. Mais j’ai en tête la phrase que ma petite minette m’a rappelé au téléphone juste avant le départ « Maman, tu te souviens: les difficultés sont faites pour être surmontées ! ». C’est bien vrai. Et cette petite phrase va trotter dans ma tête jusqu’à la ligne d’arrivée. J’arrive lessivée, mais contente d’avoir bouclée ce parcours en 4h14′, sur une moyenne de 12km/h. Objectif atteint, avec en prime une 32ème place au scratch (dans les 2%) et 2ème femme.

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En conclusion: cet Ecotrail de Paris fût une belle expérience parisienne. Un parcours sans difficulté technique mais rendu exigeant par son aspect vallonné mais « roulant » qui nécessite de bien gérer les alternances de montées-descente pour maintenir une bonne cadence du début à la fin.

 

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