Petit retour dans le Cantal qui me rappelle mes 18 printemps, lorsque j’étais venue voir mon Cousin Nico qui habitait la ville d’Aurillac et avec qui nous faisions de la randonnée et de l’escalade. Tout comme moi, Nico a évolué vers le trail et est présent aujourd’hui pour participer au 53 kms du Grand Cirque.

 

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Du départ au Pas de Peyrol :

Pour les filles, le départ est assez cool : Je décide de me caler sur le rythme d’Amélie Sparfel qui a gagné cette année le Gruissan Phoebus trail. Je sens que j’ai des bonnes jambes et je la suis tranquillement. A tel point que mon copain Olivier nous double sans forcer. Je décide de le suivre en pensant « Qu’est-ce c’est que ça ? Généralement il est toujours derrièreJ « . Pour l’instant, le parcours est assez roulant et traverse des pâturages avec souvent des chemins larges.

Après une montée plutôt régulière, nous attaquons la première descente qui nous amène en souplesse au col de Néronne. Une petite remontée pour passer au Roc du merle puis arrive une nouvelle descente beaucoup plus technique pour arriver au Falgoux. Ça y est, Olivier dégage dans la descente ! J. De même, je ne vois toujours pas Nico ? La Suunto m’indique que nous avons fait 18 kms à environ 11 kms de moyenne.

Nous commençons les choses sérieuses avec la montée longue et régulière qui nous amène sur les crêtes en direction du Pas de Peyrol. Le vent commence à se faire sentir et le froid est un peu mordant.

Du Pas de Peyrol au Puy Violent :

Changement de bidon au Pas de Peyrol avec mon frère Rémi qui m’annonce que j’avais une avance de 3 minutes sur les poursuivantes au Falgoux. Le gros morceau annoncé du parcours se présente avec le contournement et la montée au Puy Mary à 1787 m. La grimpette se transforme souvent en petite escalade qui me rappelle étrangement la montée finale des templiers. Le vent est là-haut particulièrement violent, nous mettant des grandes claques et nous faisant perdre régulièrement l’équilibre. La descente se fait par le chemin touristique en escaliers, et les rafales tentent de me repousser en arrière. Mes jambes me semblent toujours fraiches et j’en profite pour relancer sur la route en goudron qui nous mène en direction du col de Redondet. Je saurai après l’arrivée que mon avance est passée à 6 minutes.

 

Nous retournons sur les crêtes où la course va se jouer. On s’attend à avoir fait le plus dur mais l’enchaînement en montagnes russes de « Puy Mary miniatures » créé de nombreuses défaillances. J’essaye de relancer régulièrement et je constate que des coureurs semblent se décourager. Olivier me racontera plus tard qu’un bénévole sympa, blotti derrière son quad, lui a annoncé que j’avais juste avant le Puy Violent, 12 minutes d’avance sur Amélie qui venait de faire le trou sur Magali au passage entre 2 crêtes. La fin de la montée au Puy Violent est abritée du vent … jusqu’au dernier virage où celui-ci nous reprend violemment.

Du Puy Violent à Salers :

Nous retrouvons des chemins larges genre pistes de 4×4 à faible dénivelé qui permettent de dérouler et de perdre de l’altitude en douceur. Au passage à la croix des vachers (environ 43 kms), je reprends un peu d’eau et mange un gel actifood exotique (Isostar) qui passe bien même si j’en ai un peu marre du sucré. Au loin je crois reconnaître le village d’arrivée de Salers. Un coureur rattrapé sur les crêtes en profite pour reprendre de l’avance : ça commence à sentir l’écurie ! Je me laisse distraire par la beauté des Salers qui ruminent tranquillement … et j’effectue un vol-plané dans la prairie, heureusement sans dommage !

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Je repars plus concentrée pour 8 kilomètres de chemin roulant en forêt où le balisage laisse parfois des doutes. La traversée de Saint-Paul de Salers annonce la montée finale d’environ 2 kms. J’ai encore des jambes et je relance chaque fois que possible. Au passage des remparts suit l’entrée dans le village et la ligne d’arrivée, très heureuse d’avoir retrouvée une certaine forme après plusieurs mois compliqués.

Quasiment vingt minutes plus tard arrive Nico dont la stratégie était de me suivre à distance, suivi de près par Amélie Sparfel et Magali.

 

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A ceux qui pensent que l’Auvergne n’est pas vraiment de la montagne, venez faire la Pastourelle ; )