Un ultra dans le Beaujolais, quoi de plus normal quand on a un tel terrain de jeu et que l’un des meilleurs coureurs du monde y habite et y produit du vin. Mais encore faut-il un mec un peu fou pour se lancer dans une telle organisation. Et quand David Uliana annonce en fin d’année qu’un 110km aura lieu à l’occasion du Beaujolais Villages Trail j’ai du mal à y croire. Mais David et sa petite équipe de Courir en Beaujolais Villages bossent comme des dingues et le projet se monte rapidement. Courir un ultra sur mes terres j’en rêve depuis longtemps et je ne peux que cocher la date du 11 avril sur mon agenda. Et ce n’est pas une tendinite d’achille et un arrêt de presque 2 mois qui vont m’empêcher d’y participer. A partir du 1er février et ma reprise de l’entraînement je ne pense qu’à ça. Je fais de nombreuses reconnaissances, seul ou avec les copains, perds quelques kilos, ajoute du vélo aux kilomètres à pied, retrouve avec joie le bord de Saône pour de bonnes séances de fractionné et m’astreint à du gainage régulièrement. Le plaisir est au rendez-vous pendant toutes ces semaines et la veille du départ je me sens prêt et serein.

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breafing d'avant course Nous ne sommes qu’une centaine au départ des 109km et 4635m+ mais ça donne un côté chaleureux à ce rassemblement au beau milieu de la nuit. Certains sont venus de loin notamment Benoit K que j’accueille chez nous pour le week-end en provenance de Lille ! Je retrouve plein de copains, on se souhaite une belle course avant de se regrouper à l’extérieur de la salle des fêtes de St Etienne-les-Oullières. J’ai le dossard n°1 car François D’Haene fait la course en relais mais je sais que le grand favori c’est Frédéric Desplanches. Mais peu importe qui m’entoure, l’important est de me régaler et de ne pas oublier que  »c’est toujours la vitesse qui tue, jamais la distance ». Cette citation tirée du bouquin de Tom MacNab la Grande Course de Flanagan j’en ai fait mon credo depuis cet hiver.

Départ >>> Beaujeu (25,6km)

départA 4h le départ est donné. Je me retrouve tout de suite en tête au côté de François D’Haene et Gilles Spagnol qui courent en relais et n’ont  »que » 67km à faire, Frédéric Desplanches, Stéphane Deperraz et Jean-François Braun. Nous serpentons au milieu des vignes sous un petit feu d’artifice et les encouragements de quelques spectateurs. Très vite le silence se fait tandis que nous nous élevons tranquillement en direction du Trou du Loup. Je suis bien en jambes et je peux trottiner jusqu’en haut. Je suis persuadé que l’on peut rater un ultra en négociant mal les tout premiers kilomètres. Là je sais que je suis sur le bon rythme, celui qui me permettra de rallier l’arrivée sans encombre.

Je fais un peu office de guide dans notre groupe en annonçant les principales difficultés à venir. La descente vers la fameuse Source du Beaujolais en est une. Courte mais raide et jonchée de pierres roulantes sous les pieds et de racines. Je ne prends pas de risque, bien aidé par le puissant faisceau de ma frontale Ferei HL40. Le groupe se disloque un peu (Gilles et Fred devant, François et les autres derrière) mais nous nous regroupons au moment d’attaquer la 2ème côte de la journée, une large piste en lacets puis un hors-piste en forêt pour rejoindre la Place aux Filles. On trottine jusqu’à la forêt, contemplant au loin les lumières des frontales de nos poursuivants en train de dévaler la montagne, puis marchons sur le tapis de feuilles mortes nous menant au sommet. Cette fois la descente n’est pas technique, 2km de faux plat descendant que nous avalons en à peine 8 minutes. Nous sommes en avance sur mes prévisions horaires mais pourquoi ralentir alors que je me sens facile ?

Nous remontons un peu vers le Château de Varenne puis atteignons le ravitaillement de Romarand (sympathiquement installé dans la cour de mes amis Bénédicte et Robin qui participent aussi à l’épreuve). Je prends quelques secondes pour remplir une flasque avec de l’eau car le prochain ravitaillement est encore dans 12km. Par contre Desplanches ne s’arrête pas et nous laisse sur place. Je repars en compagnie de Gilles et François à l’assaut de la Croix des Forces. J’échange un peu avec François, sur son hiver et son récent séjour à Majorque avant de le laisser partir rejoindre la tête de course. Je suis seul avec Gilles, Deperraz et Braun ayant  »sauté » un peu avant.

Une partie plutôt roulante se présente à nous une fois la Croix des Forces atteinte. D’abord un petit single puis, après un bon mur droit dans la pente négocié calmement, une large piste où l’on peut courir sur un bon rythme. Et surprise, alors que je pensais ne jamais les revoir, nous distinguons juste devant les lumières des frontales le duo de tête. Nous les rattrapons en même temps que nous rejoignons le GR76 menant à Beaujeu. La descente n’est pas trop difficile au début et tout le monde profite de l’éclairage puissant de ma Ferei. La fin est un peu plus scabreuse dans le lit d’un petit ruisseau presque à sec et les pierres se dérobent sous nos pieds. Heureusement le passage est bref et la descente se termine sur du goudron jusqu’au village. Seul souci, un début de légères crampes aux adducteurs … Il va falloir soigner l’hydratation mon gars !

Malgré l’avance sur mes pronostics horaires, Murielle est là, parfaite comme toujours avec tout mon ravitaillement. Je prends des flasques pleines, des barres ainsi que des crêpes au sarrasin tartinées de purée de sésame. Je ne traîne pas trop et repart avec François quelques centaines de mètres derrière Desplanches qui ne s’est pas arrêté.

Beaujeu >>> Col de Crie (38,7km)

Nous profitons d’un arrêt pipi de Fred pour revenir sur lui et rejoindre ensemble le pied de la longue montée de plus de 500m+ vers la Croix de Rochefort. Je connais très bien cette ascension et j’ai prévu de la monter  »cool » afin de ne pas y laisser trop de plumes. Je laisse donc partir à nouveau mes compagnons et rentre dans ma bulle. Tout se déroule à merveille pour le moment, je suis en 2ème position et ça semble loin derrière moi. Reste juste 80km à faire mais je me sens bien, me régalant du jour se levant et faisant apparaître un beau panorama sur Beaujeu et les montagnes alentours. Même la petite pluie qui commence à tomber ne me perturbe pas plus que ça. Je marche jusqu’en haut apercevant par moment le duo de tête. Sous la croix où il faut faire un peu d’escalade sur les rochers je n’ai que 2 minutes de retard.

Une longue portion très roulante se présente alors, il faut courir de partout, j’adore ça ! J’ai le droit à un splendide lever de soleil orange au passage de la Brunette (mais mes poursuivants apercevront en bonus une famille de sangliers au grand complet !!). Tout va bien ou presque … Une nouvelle fois dans une descente des crampes aux adducteurs m’assaillent mais cette fois c’est plus violent que tout à l’heure. Je dois m’arrêter quelques secondes, reprendre mon souffle, m’étirer un peu. Ça rentre vite dans l’ordre mais ça m’inquiète un peu. Heureusement j’ai de la St Yorre riche en minéraux qui m’attend dans quelques kilomètres et je pourrai faire le plein. Je retrouve d’ailleurs Murielle un peu avant au passage de la Serve et lui demande de bien penser à sortir une bouteille de 50cl.

ravito col de crieJ’arrive au col de Crie où m’attendent Murielle, ma maman et André, ainsi qu’Emilie venue ravitailler et soutenir son homme. Je bois cul sec les 50cl d’eau gazeuse, remplace mes flasques, reprends une barre et me fais aider pour ranger ma frontale dans mon sac (pas que j’ai prévu de repasser une nuit dehors mais parce que c’est le règlement). J’ai a priori 3 minutes de retard seulement sur la tête au moment où je quitte le ravitaillement et croise Gilles Spagnol qui arrive.

Col de Crie >>> Propières (58,5km)

C’est encore roulant pendant 3km, je retrouve ma vitesse de croisière, entre 12 et 14km/h suivant la pente. Un lapin traverse devant moi mais je ne suis pas surpris il était là lors de toutes mes reconnaissances avec ses 2 copains ânes ! Au loin j’aperçois la grande carcasse de François et à vue d’œil je ne suis qu’à 2 ou 3 minutes. Après 40km de course c’est inespéré ! Mais la longue partie roulante qui m’a permis de ne pas perdre de temps se termine une fois le viaduc du Châtelard franchi. Il faut maintenant rejoindre le Mont St Rigaud, point culminant du Rhône avec ses 1009m.

cascadeLa grimpée commence par un passage ardu le long d’une magnifique cascade. A ma connaissance la seule du Beaujolais. Il faut enjamber et passer sous des troncs d’arbres, mettre les mains pour se hisser vers le haut. Je passe tous ces obstacles tranquillement en essayant de ne pas y laisser trop de force puis retrouve une piste où je peux à nouveau trottiner. Puis la pente se durcit sur un sentier caillouteux. Triste rencontre avec un chevreuil mort sur le chemin mais je trouve le sourire en imaginant un de mes poursuivants le mettre sur ses épaules et l’emporter pour un barbecue de fin de course. Je rejoins finalement assez vite le Mont St Rigaud et sa tour en douglas de 15m de haut. Aller-retour express au sommet, petit coucou aux secouristes qui vont passer de longues heures ici et me voilà déjà plongé dans la descente sur route. Je m’arrête remplir une flasque à la  »fontaine sacrée » et continue mon bonhomme de chemin.

La descente me rassure, les crampes m’ont oublié et les jambes répondent bien. Les 11kms vallonnés jusqu’au ravitaillement de Propières passent vite, agrémentés par les encouragements de copains que je croise ici ou là. En un peu moins d’une heure je retrouve Murielle dans la petite salle des fêtes du village.

ravito propières

Muriel Uliana me demande si le balisage est suffisant et je lui réponds qu’il n’y a aucun souci. Elle m’apprend alors que les copains Stef Vinot et Laurent Humbert se sont perdus et sont déjà à l’arrivée. Je suis déçu pour eux mais je dois rester dans ma bulle et concentré pour moi aussi ne pas me perdre. En même temps le parcours je pourrais le faire les yeux fermés !

Encore une fois je ne m’arrête qu’une petite minute, le temps de changer de flasques et prendre une barre et repars sans avoir eu le temps de me refroidir. Il reste une cinquantaine de kilomètres, je cours depuis bientôt 6h et je me sens bien …

Propières >>> Poule-les-Echarmeaux (68,4km)

Dès la sortie du village la pente s’accentue, je marche et en profite pour manger un peu puis je reprends la course sur le sentier en faux plat montant menant à la Croix d’Ajoux. A l’entraînement je courais tout le long mais là je me mets de temps en temps à marcher. Physiquement je suis bien mais je crois que c’est mon cerveau qui m’incite à la prudence et à ne pas lâcher les chevaux tout de suite.

Une fois à la croix il faut grimper jusqu’au sommet de la Roche d’Ajoux. Cette fois pas de scrupule à marcher, ça grimpe bien et il y a de la caillasse sous les pieds. Le passage sur l’énorme rocher est sympa, il faut escalader en mettant les mains et tout en haut une vue imprenable s’offre à moi. La chance est avec nous aujourd’hui car cet hiver je n’y suis passé que dans le brouillard.

Au début de la descente je commence à ressentir une infime gêne sur le devant du genou droit. Rien de bien grave mais à surveiller quand même. Je négocie bien les quelques passages délicats au milieu des cailloux et relance l’allure une fois sur la piste descendant vers les Echarmeaux.

Passage express au col des Echarmeaux, encouragé par le papa de Romain et Carole son amie. Plus loin j’ai une pensée pour Robin et sa cheville qu’il s’est tordue ici même il y a 1 mois. Je redouble de prudence mais tout va bien mes sens sont en éveil et les appuis encore solides. Je dois juste faire attention lors du passage glissant sur le sentier piétonnier de 400m sur caillebotis survolant la zone humide des Monneries.

avec François à PouleJe retrouve la grande salle des fêtes de Poule où je suis fortement encouragé par plein de copains et notamment la bande de Cap Chulemo. Il y a aussi François qui a passé le relais à son frère. Encore une fois je ne perds pas de temps, nous sommes rodés avec Murielle et il ne me faut qu’une grosse minute pour me ravitailler et repartir avec le plein. Alors que je m’élance à l’assaut des 42km restants, François m’annonce que je suis à 15′ de Desplanches. Il me conseille de rester à mon rythme et de faire le point au prochain pointage dans 18km. Pour le moment tout va bien, j’ai 45′ d’avance sur mes pronostics les plus optimistes et je me sens toujours en forme !

Poule-les-Echarmeaux >>> Claveisolles (85,9km)

Très vite un coureur me rattrape, c’est Levente Dorogi (c’est d’origine hongroise pour ceux qui se demandent) qui a pris le relais de Gilles Spagnol. Un petit mot d’encouragement et le voilà qui s’éloigne déjà. Après une courte descente toujours sans crampe, je traverse la route de la célèbre vallée d’Azergues et attaque un peu plus loin la grimpée vers le col de Favardy. J’en profite pour marcher et ingurgiter une moitié de crêpe au jambon. Un peu plus loin je suis surpris de voir 2 piquets signalant le tracé plantés sur un chemin sur ma droite alors que je suis certain qu’il faut aller tout droit. Je suis quand même le parcours sur quelques mètres et me retrouve dans un cul de sac de végétation. Un autre piquet jeté par terre me confirme qu’il s’agit d’un acte de débalisage. Je fais demi-tour, replante les signalisations sur le bon chemin et continue l’ascension. Je ne perds pas grand chose dans l’affaire mais il va falloir être vigilant si un ou plusieurs petits cons se sont amusés à débaliser (heureusement il y a les marquages au sol bien visibles et la suite du parcours se fera sans problème). L’ascension comportant des passages très raides et d’autres beaucoup plus plats ne me prend qu’une trentaine de minutes. Je croise Murielle juste avant le col puis je m’élance dans une descente roulante sur une large piste. Mes jambes me portent encore bien, pas le moindre signe de courbatures, le pied quoi !

Je croise Gilles et son coach Jean-Claude Banfi qui me demandent si j’ai vu Levente. Le pauvre a dû se tromper de parcours … Je me répète une fois de plus qu’il faut rester concentré et ne pas foncer tête baissée. Personnellement je ne peux pas dire que je fonce mais j’avale sur un bon petit rythme la partie vallonnée menant à nouveau dans la vallée d’Azergues. Après être passé sous un beau viaduc j’attaque la courte grimpée menant au-dessus de Claveisolles. Il commence à faire un peu chaud et le ravitaillement à venir va me permettre de refaire le plein de liquide et de mettre une casquette.

claveisollesAprès 150m+ je bascule vers le village que j’aperçois juste en dessous et quelques minutes plus tard je retrouve avec plaisir mes petites nièces et leurs parents venus pique-niquer et m’encourager. Murielle fait un aller-retour express à la voiture pour me chercher ma casquette tandis que je grignote quelques bouts de banane et change mes flasques.

Je suis toujours à 15 minutes de la tête de course quand je m’élance pour les 23 derniers kilomètres de la course …

Claveisolles-La Sablière (99,6km)

Je vois au loin l’antenne du Mont Soubran qu’il me faut rejoindre 400m plus haut. Avant que la pente ne s’élève il faut affronter un faux plat montant en fond de vallée. Physiquement j’ai les jambes mais mentalement difficile de lâcher les chevaux. Mon cerveau est un peu trop protecteur avec moi !J’arrive quand même à bien trottiner jusqu’aux pourcentages plus importants où je marche enfin. Au loin je ne vois personne et je sais que je ne reviendrai jamais sur Fred Desplanches et que la 2ème place devrait être pour moi. Je relance l’allure quand je peux, retrouve Murielle aux abords du col de la Casse Froide puis attaque la partie finale vers le Soubran.

Ça passe vite et bizarrement je suis tiraillé entre l’envie d’en finir vite et celle de continuer à courir encore des heures. Au sommet (895m) je jette un œil sur la vue panoramique avant de plonger dans une très raide et difficile descente. Toujours pas de crampes et des cuisses solides comme après une sortie rapide de 30km !

En bas je retrouve le sentier roulant menant au col de la Croix Marchampt. Je cours encore aisément autour de 12km/h. François m’encourage au passage du col et me dit que je suis bien, très bien même et que je me rapproche de Desplanches. Mais je constate aussi que j’ai un coureur à mes trousses. J’imagine que c’est Levente Dorogi qui revient après s’être perdu mais je n’en suis pas certain à 100 % alors je ne dois pas baisser mon allure.

J’avale sans faiblir la crête au milieu des landes. C’est l’endroit le plus beau de l’épreuve pour moi. On aperçoit au loin tous les points culminants franchis depuis ce matin et c’est franchement bon ! Et j’y croise des moutons et des ânes en quasi liberté. Mon poursuivant reste à distance et ne parvient pas à refaire son retard.

Je retrouve Murielle à la Sablière où elle est montée à pied et Marie qui va tenir le ravitaillement jusqu’au bout de la nuit. Même s’il ne reste que 10km je prends 2 flasques pleines pour prévenir tout risque de défaillance. J’avale aussi un Energy Shot d’Isostar pour faire le plein de caféine. Ma chérie m’informe que je ne suis qu’à 5 minutes du premier. Peu et beaucoup à la fois. Mentalement il est difficile après plus de 10h à courir de se lancer dans un sprint final et je pense qu’il m’aurait fallu apercevoir Desplanches au loin pour éventuellement croire à un possible retour.

La Sablière >>> Arrivée (109,2km)

Les 9kms restants je les connais par cœur mais je ne les ai jamais fait après 100km. Je me suis imaginé beaucoup de scénarios et la descente vers la Cime de Cherves se déroule comme dans le plus beau des films. C’est un tout droit très pentu le long des vignes et mes jambes me portent encore suffisamment bien pour sauter au milieu des cailloux et esquiver le moindre dérapage.

Très vite me voilà déjà au pied de la dernière côte, un hors piste en forêt tracé par l’ami Eric Delavelle. Mon poursuivant n’est pas loin derrière mais je reconnais Dorogi et suis rassuré, personne ne va venir me piquer ma 2ème place. Ça grimpe sévère mais je sais qu’une fois la ferme Ste Marie atteinte il ne me restera que 6km très roulant. Je pourrai alors prendre mon envol comme les parapentes qui s’élancent régulièrement de ce magnifique spot.

dans les vignes

arrivéeJe vois le clocher de St Etienne-les-Ouillères au loin synonyme d’une arrivée imminente. Je savoure les tous derniers kilomètres au milieu des vignes. C’est passé tellement vite ! A quelques centaines de mètres de la ligne je retrouve l’ami Richard du Team Trail des Monts d’Or et sa célèbre ferveur ! Il me dit que Fred Desplanches vient juste d’arriver et me congratule avant de partir au sprint annoncer mon arrivée. Quelques secondes plus loin je franchis l’arche sous les applaudissements de nombreux spectateurs après 11h18’32 ». 2ème comme en 2011 (première édition sur 45km) mais tellement heureux !

Je file une bonne accolade à David et le remercie d’avoir organisé cette superbe épreuve. Courir 109km ça peut paraître dur mais ce n’est rien comparé au boulot que représente la mise en place d’un tel événement. Puis j’ai le droit à la bise de Fred et à ses félicitations. Je garderai pour moi ce qu’il m’a dit mais ça m’a bien fait plaisir ! Ce mec est incroyable, il vient à peine d’en finir et il a déjà ouvert une bouteille de vin et trinque avec moi ! Jean Sébastien Braun (plusieurs fois dans le top 10 du Marathon des Sables le bonhomme) vient chercher la 3ème place une petite dizaine de minutes plus tard.

Il est 15h30 et les arrivées se succèdent pendant des heures. Je reste jusqu’à 22h30, heureux d’accueillir copains et anonymes sur l’aire d’arrivée. Pour beaucoup c’est le premier trail de plus de 100 bornes et la joie se lit sur le visage de tous. Et qu’il est beau le sourire de Bénédicte qui s’impose chez les filles! C’est aussi ça l’ultra trail, des longs moments de solitude mais aussi des beaux moments de partage.

La fête se prolonge jusqu’au dimanche après midi. Je passe en mode encouragements le matin sur le 46km avant de monter sur le podium en début d’après-midi et être bien gâté !

podium par olivier

Un grand merci à tous les bénévoles pour ce long et beau week-end, vous êtes formidables !

ravitoMon alimentation durant la course : 3 barres Isostar Long Distance Energy Céréales et Fruits, 1 barre Isostar High Energy Multifruits, 1 barre Isostar Reload Chocolat, 1 gel Isostar Acti Food Pomme, 1 shot Isostar Enery, 3 bouts de bananes, 1 crêpe (oeufs, lait de riz, farine de sarrasin) à la purée de sésame, 1/2 crêpe au jambon, 3 litres de boisson Isostar Hydrate & Perform (alternance citron et cranberry), 3 litres d’eau plate et 1 litre de St Yorre.

articleCLASSEMENTS UBVT 2015