L’Intégrale des Causses était ma dernière course de l’année et l’un de mes principaux objectifs de la saison. Vainqueur en 2013 malgré une bronchite, j’avais à coeur de défendre mon titre et d’améliorer mon chrono. Sylvaine Cussot s’alignant également sur l’Intégrale cette année, ça promettait une belle course, avec sans doute un peu de bagarre.

Vendredi matin, 6h45 à Mostuéjouls. Il ne fait pas bien chaud, je m’échauffe puis rejoins la ligne de départ. Les enfants sont là, avec leurs petits lampions. Une petite photo d’avant course, les incontournables bisous d’encouragement et hop c’est parti !

Depart_Integrale2014

Je m’élance dans les 20-30 premiers, en compagnie de Sylvaine. Départ un peu rapide mais sans soucis et qui me rassure, les gambettes vont vraiment bien malgré un entrainement light ces dernières semaines. Ça augure de bonnes choses pour le reste de la journée… Après un chemin caillouteux, on rejoint une petite route goudronnée. Petite flèche rose qui indique sur la gauche, mais tout le monde continue tout droit. Je me dis que c’est le parcours de l’Endurance Trail qui doit bifurquer : je sais que les 2 parcours se séparent sur Mostuéjouls. Et puis la tête de course ne se trompe jamais ! Finalement, quelques minutes plus tard, la tête de course stoppe et fait demi-tour. Ben si, la tête de course se trompe parfois…

Ahhhrr, demi-tour donc et on se retrouve vite dans la cohue. Derrière ils ont été plus malin et ont tourné à gauche. Le sentier est étroit et on est pris dans la masse. J’essaye de doubler malgré tout pour remonter la file et ne pas trop perdre de temps dans le bouchon. J’ai perdu Sissi de vue. Passage dans un village, puis re-grimpette sur un petit chemin. Mais ça monte, ça monte dans la montagne. Je suis avec 4 trailers. Mais au bout d’un moment, peu de personnes devant. Je n’ai plus de repères, je ne sais plus si on est plutôt devant ou au milieu, vu le problème du départ. Ça m’inquiète car je sais qu’on ne doit pas trop grimper mais plutôt rejoindre rapidement le Rozier (1er ravito). Pourtant, on suit bien le balisage et il y a quelques frontales devant… Mais plus on avance, plus je regrette vraiment de ne pas avoir chargé le parcours dans ma Suunto Ambit. J’aurais pu le suivre sans pb. Je fais part de mes inquiétudes à mon groupe mais ils sont persuadés d’être sur le bon chemin (logique, il y a du balisage…). Finalement, après une bonne grimpette dans la montagne, nous arrivons à un PC course qui nous indique que nous sommes sur le chemin du retour de l’Endurance Trail. Nous aurions du bifurquer bien avant. On est dégoutté !!

La mine déconfite, on fait demi-tour. Du coup, nous voyant faire demi-tour les trailers derrière font de même. Et c’est rapidement le bouchon, on est sur un sentier escarpé en plaine montagne.

Arrivé au Rozier, déjà plus de 10km au compteur (au lieu de 4) et 1h. Je demande si je suis dans les dernières, on me dit que non (surement pour me remonter le moral). Je demande si beaucoup de filles sont passées, on me dit que oui… Et effectivement, je me rends vite compte que je suis loin de la tête de course (je suis en fait 330ème). Je ne m’arrête pas au ravito mais perd encore 5′ à chercher le chemin à la sortie. Il y a de la rubalise dans touts les sens. La poisse totale ! Nous sommes une dizaine à chercher. Finalement on part sur le bon chemin mais au final après un petit jeu de piste 😉

L’Intégrale ce sont beaucoup de petits sentiers, super sympa mais où il est difficile de doubler. Là, je m’en rends bien compte. Et je n’aime pas lancer des « pardon, pardon » à la cantonade. C’est pas cool pour ceux que l’on double.

Passage au hameau du Truel. J’ai envie tout simplement d’arrêter mais Jean-Phi et les enfants ne sont pas là (il a du penser que j’étais déjà passée). Je continue donc jusqu’à St André de Vezine 13km plus loin. Finalement, une fois là-bas, je retrouve Jean-Phi et les enfants. Il m’indique que Sissi est passé il y a 35′. Je décide de stopper là. J’ai remonté 200 places depuis Le Rozier (je pointe 130ème), mais je suis très déçue de ne pouvoir faire ma course. Je connais le reste du parcours. Les enfants sont là, il fait beau. Je décide de stopper pour profiter tout simplement du weekend en famille.

Au final, bien déçue de ne pas avoir pu faire ma course, d’autant plus que la forme et l’envie étaient là. Je m’en veux de ne pas avoir embarqué la trace du parcours dans ma Suunto Ambit, ça m’aurait évité de me perdre. Mais ça ne reste qu’une course, ce n’est pas très grave ! Bravo à Sissi pour sa belle victoire ! Ce n’est que partie remise pour l’année prochaine. Et cette fois-ci, promis, je serai un vrai gps 😉