Ultra Trail du VercorsLe weekend dernier, cap sur le Vercors avec Aline, pour prendre le départ de l’Ultra Trail du Vercors en relais. Un trail de près de 90km et 5000m de dénivelé positif à travers le plateau du Vercors, au départ du village de Méaudre.

Ce fut une très belle journée, ensoleillée, animée et parfaitement organisée par l’association Cap Vercors. Un grand merci à eux pour la qualité de cette course qui sait, au fil des années, conserver son caractère convivial et festif ! Voici le récit de notre course…

Méaudre -> Villard de Lans, Côte 2000 ; 41km, 2100m+ (Cécile)

6h sur la ligne de départ, nous sommes 70 relais duo. Un brouillard frigorifiant termine de me réveiller. Je retrouve Jean-Pierre Simorre (directeur de course), debout depuis quelques heures maintenant pour les derniers préparatifs de cette belle journée qui s’annonce. Le temps d’échanger quelques mots puis c’est le départ. Je comptais partir tranquille mais je me ravise rapidement car à ce rythme, je vais me retrouver au bout de 30 secondes en queue de peloton. J’accélère un peu le rythme (13-14km/h) et parts dans le 1er tiers.

Les 7 premiers kilomètres sont plutôt roulants. Un bon kilomètre sur un chemin assez large avant de rejoindre l’obscurité de la forêt de Bois Chabaud. La frontale est indispensable. De mon côté, c’est l’occasion de tester ma frontale Ferei HL20 en compétition. Au niveau confort, je suis bien contente, elle est agréable à porter. Je l’ai mis à puissance moyenne pour l’économiser et ça éclaire vraiment bien. Je rattrape un coureur, il n’a pas l’air d’avoir de frontale. J’me dis qu’il est quand même gonflé, ça fait parti du matos obligatoire. Bon, il l’a peut être simplement oublié… Je poursuis et double de nouveau 2-3 coureurs un peu plus loin. Là encore, il y en a un qui n’a pas de frontale 🙁 Pendant 5′ je note que c’est la même chose pour d’autres avant de finir par me rendre compte qu’en fait ma frontale éclaire comme quatre et je ne vois pas la frontale de certains. Véridique 🙂 !!!

Arrivé à Bréduire, le jour se lève. Je me retrouve avec Hélène Rochas. On échange quelques mots et on fait un bout de chemin ensemble. Ca me fait plaisir. J’apprendrai à l’arrivée que c’est elle qui a fait les trophées de cette édition (elle a un atelier de poterie sur Méaudre). Montée à Bois Barbus, puis on poursuit par une portion roulante, jusqu’au Goutarou où on rattrape les premiers solos partis une heure avant.

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S’en suit la montée sur le plateau de Château Ju. Je m’attendais à une montée raide, mais finalement, la pente est progressive et c’est plutôt courant. Depuis le début, je suis bien. Passé le départ rapide, j’ai vite repris un rythme normal et je me fais vraiment plaisir dans cette première partie qui alterne pistes et petits single-tracks en forêt. Dans la descente sur Corrençon, je me retrouve avec Aude Diet. Elle a l’air vraiment facile, on échange quelques mots et je le laisse filer devant dans la descente, je préfère rester sur un rythme tranquille…

Arrivé à Corrençon, ravitaillement. J’ai ce qu’il faut en ravito Isostar dans mon sac Olmo, j’attrape simplement une rondelle de banane et repars en direction de la Petite Moucherolle. De nouveau, 3 kilomètres de piste en montée progressive.

km 28, on quitte la piste pour attaquer une montée plus raide en direction de la Tête des Chaudières. On quitte la forêt pour rejoindre une zone d’alpage très jolie mais pas évidente techniquement, sous le rocher de la Balme. C’est raide et il n’y a pas de sentier. On est à la queue-leu-leu avec les solos, impossible de doubler. Ca ne me gène pas plus que ça, je pense au trail de Belle-île en mer dans 15 jours et me dit que si je ne force pas trop, ça sera autant de moins en terme de récup’ dans les jours suivants !

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Sur les arrêtes de la Balme, le paysage est à couper le souffle (cela étant, la montée s’en est déjà chargée!). Yes, ma montre Suunto Ambit 2S m’indique 2060m, on est au point haut du parcours. De mémoire, il reste 4km de crêtes avant de plonger sur Côte 2000. Ahhr, j’aurais du regarder un peu mieux la carte avant de partir. En fait, ce sont de belles montagnes russes et on s’en met plein les yeux pendant 4 kilomètres. Mais pour moi les 3 montées successives sont un véritable casse-patte. Arrivé au (véritable) sommet de La Petite Moucherolle, je ne suis pas mécontente ! La descente se fait ensuite principalement par les pistes de ski. Je descends tranquillement et prudemment, le terrain est rendu technique par de nombreux pierriers et zones humides.

J’arrive à Côte 2000 après 41km, 2100m+ et 5h08 de course, en 11ème position. Et là, grand moment de solitude… Aline n’est pas au relais. Ça m’a bien fait rigolé, d’autant plus que 10′ avant, je m’étais dit « imagine Aline n’est pas au relais, qu’est-ce que tu fais?« . Et ben j’avais pas l’air bête tient !!! J’ai même failli faire un appel micro mais finalement en cherchant bien, elle n’était pas loin ! Aller hop, relais passé !

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Côte 2000 -> Méaudre ; 49,5km, 2600m+ (Aline)

Après un début de matinée à jouer avec les enfants de Cécile, c’est à mon tour de courir ! Vers 11h10, je finis de m’échauffer et je me rapproche de la zone de passage de relais quand tout à coup j’entends « Allez Aline, Dépêche toi ! ». Cécile, sourire aux lèvres, est déjà –là !
Mince, pas le temps de tergiverser, j’attrape l’élastique qui sert de relais et je pars à fond pour les 3 premiers km afin de me préparer au départ toujours rapide des championnats de France et des Templiers dans quelques semaines.

Les 15 premiers kilomètres jusqu’à Lans en Vercors sont très roulants. Il s’agit essentiellement de pistes larges en sous-bois alternant faux plats montants et descendants. Une descente plus raide et plus technique nous permet cependant de redescendre sur le village de Lans où le premier ravito est le bienvenu compte tenu de la température !

Après le ravito, les choses sérieuses commencent avec la première vraie côte de ma portion. On passe au dessus du site d’escalade de Lans par un single-track en lacets et en plein cagnard ! Plusieurs coureurs alignés sur le grand parcours commencent à accuser le coup et à souffrir de la chaleur. Il faut dire qu’avec 40 km de plus dans les pattes, ça doit commencer à être dur ! Je mange une barre Energy Max à la noisette et boit en marchant dans la portion la plus pentue.

On continue à monter mais le chemin devient plus roulant et plus ombragé ce qui me permet de courir de nouveau jusqu’à la bifurcation qui nous amène tout en haut du Moucherotte. De là-haut, je prends le temps de regarder la Chartreuse en face et aussi le massif de Belledonne. On a de la chance car des nuages ont l’air d’être accrochés sur pas mal de sommet alors que nous on est sous un soleil de plomb!

La descente sur St Nizier du Moucherotte est un calvaire : c’est hyper pentu et des petits graviers roulent sous les pieds. Plusieurs fois je me rattrape à un arbre pour arriver à tourner dans les virages ! Ca serait dommage de se tordre une cheville ou de se casser un poignet 3 semaines avant Buis ! J’ai l’impression que les organisateurs nous font passer en descente toutes les portions les plus difficiles et techniques ! Ouf, j’arrive au ravito de St Nizier saine et sauve et j’ai même droit aux encouragements de Cécile et de ses loulous !

On continue encore par une descente technique (le Pas du Curé) où un bénévole est là pour sécuriser les lieux mais je trouve qu’il aurait été plus judicieux de le placer plus haut, là où j’ai faillit tomber !
Arrivé à Engins, on attaque la 2ème difficulté de mon parcours : la longue mais régulière montée au refuge des Feneys qui cumule environ 800 m de D +. La fin est superbe : on arrive au milieu d’un alpage avec la vue sur le plateau du Vercors.

Puis on attaque la descente sur Autrans par une portion herbeuse en lacets très agréable mais elle devient rapidement moins agréable, plus pentue, plus pierreuse et plus glissante ! Arrivé en bas, il faut encore faire plusieurs kilomètres pour arriver au centre d’Autrans au niveau duquel se trouve le dernier ravito qui urge car je n’ai plus rien à boire depuis au moins 10 km. Je recharge en eau pour les quelques kilomètres qui me restent et repars pour la dernière côte du jour. Un bénévole en haut du de la montagne de Charande m’avait prévenu d’en garder un peu sous le pied pour appréhender cette portion sans trop galérer. Il avait raison car même si la montée est régulière et assez facile si on l’a fait « sèche », après 42 km c’est moins évident de courir tout du long !

Une piste large alternant faux plats montants et descendants dans la forêt nous permet d’arriver au dessus de Méaudre. Ca fait du bien d’arriver même si j’ai essayé de faire la course « en-dedans » avec l’objectif d’aller parcourir le Vercors à vélo cette fois le lendemain.

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Finalement ma Suunto Ambit 2S affiche 49.5 km et 6h05 à l’arrivée. On aura donc fait un joli chrono autour de 11h15 avec Cécile même si pour toutes les deux il s’agissait d’une course de préparation ! Reste plus qu’à déguster les délicieuses crêpes de Cécile pour récupérer ; )

Podium UTV 2014

Pour visualiser le parcours de l’UTV 2014 sur TraceDeTrail.fr, cliquez sur l’image !

UTV2014

Nous avons peu de photos du weekend malheureusement. Mais si vous souhaitez avoir un petit aperçu du parcours et des magnifiques panoramas auquel nous avons eu droit, je vous conseille d’aller voir les superbes photos de de David Boudin, aufildeslumieres.com (cliquez sur l’image ci-dessous). Ça donne tout simplement envie de rechausser les baskettes directement 🙂

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