log STT originalLe 22 juin dernier, direction le petit village de Samoëns en Haute-Savoie pour le Samoëns Trail Tour. Je suis inscrite sur le Tour de la Golèse (31km), avec Yann. C’est avant tout pour moi l’occasion de faire connaissance avec les organisateurs, avec qui on a collaboré pour cette 2ème édition. La forme n’est pas au rendez-vous, j’ai accumulé beaucoup de fatigue ces derniers jours et j’arrive ici sans frite et ni vraiment l’envie de courir. Pas bon signe, mais je le prends avant tout comme un bon entrainement D+ en vue de la 6000D fin juillet, qui reste mon principal objectif de cet été. Et l’occasion d’un bon weekend en famille !

Samedi après-midi, on arrive à Samoëns sous le soleil. Le temps de monter les tentes au camping municipal, et on file à la piscine, weekend avec les loulous oblige ! Un moment bien sympa, d’autant qu’on est à côté de la zone d’atterrissage des parapentes. Direction ensuite le retrait des dossards, où je croise David Justo, un membre de l’organisation avec qui j’ai collaboré. Les voyants sont au vert, le nombre de participants a doublé par rapport à la 1ère édition. Parfait si ça s’annonce bien ! Après un tour dans le village en fin de journée, on retourne au camping pour une soirée pates au réchaud et nuit sous la tente avec les loulous (ça c’est du sport aussi !).

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Dimanche matin. Ah, qu’est-ce que j’aime les « petits parcours », ils ont souvent droit à un départ à 8-9h. Bref, c’est grasse mat’. Royal ! Bon, on ne s’emballe pas quand même car camping avec les loulous, donc levés quasi avec le soleil 🙁

9h sur la ligne de départ. L’ambiance est très sympa dans ce petit village. Je retrouve Yann venu également en famille pour l’occasion. Le temps de discuter un peu et le départ est donné dans une ambiance digne des Templiers. On traverse les rues du petit village de Samoëns pour rapidement attaquer la montée, histoire d’être tout de suite dans l’ambiance de la journée. Ca va grimper ! 2200m+ prévus pour 31km. Ramené au km, ça fait pas mal de dénivelé…

Départ Trail Golèse 2014

Ca part plutôt vite et, comme d’hab’, je me laisse un peu emporter par la vague du départ. C’est mon défaut. Mais je temporise rapidement car je sais qu’il y a de bonnes grimpettes qui m’attendent. Les quatre premiers kilomètres se font en sous bois, sur un terrain varié et ludique. Alternance de grimpettes et de descentes avant d’attaquer les choses sérieuses avec la première grosse montée du jour: la montée au refuge de Folly (il porte bien son nom celui-là, tiens !). Je suis en troisième position et les sensations sont plutôt bonnes. La montée est longue, mais la pente est régulière sans être trop raide. Bref, le type de chemin où tu te dis « là j’ai pas le droit de marcher« … sauf que tu marches. Et le problème chez moi c’est que je me fais toujours doubler quand je marche. Effet p’tites jambes ?? I don’t know mais c’est vraiment frustrant, d’autant que je n’ai pas l’impression de chômer. Et plus je prends de l’altitude, plus mon capital motivation baisse. Le fait de me faire doubler ? il y a sans doute de ça (je me fais doubler par deux filles avant le sommet). L’accumulation de la fatigue de ces derniers jours ? il y a sans doute de ça aussi !

Arrivé au sommet, je n’ai pas la frite, ou plutôt pas « l’envie ». A ce moment là, jeme dis qu’un petit bilan s’impose : « bon Cécile, c’est soit tu continues en touriste (il est vrai que c’est plutôt tentant), soit tu te bouges les fesses et tu retournes chercher ces places perdues ». Je n’hésite pas bien longtemps, je range les bâtons et passe la vitesse supérieure après être passée au refuge de Folly (je suis 37ème à ce stade). Et ce petit coup de pied aux fesses « personnel » me fait du bien ! Je retrouve le plaisir de courir dans cette descente qui au passage est très sympa, avec beaucoup de single en sous bois.

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J’arrive au 2ème ravito (parking de Bostan), en forme, les batteries rechargées. J’y retrouve mon mari et les loulous qui m’indiquent qu’il y a 2 filles pas trop loin. Ca me motive pour accélérer encore dans la montée de la Golèse, histoire de grapiller des places. Et à l’image de la descente, je me fais plaisir dans cette 2ème grosse montée. L’envie est là, ainsi que les gambettes ! Je rattrape rapidement la 4ème. Je continue sur ma lancée, espérant rattraper la 3ème avant la fin de la montée. Sinon ça va être dur car la descente n’est pas mon point fort… Mais finalement, je n’y arrive pas (elle passera au Col de la Golèse 3′ avant moi).

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Une fois en haut, reste 12 bornes de descente. Et toujours cette 3ème place en ligne de mire. J’ai vraiment envie d’aller la chercher, je sais que ça fera plaisir à mes loulous. Je descends à un bon rythme et finalement, à 7km de l’arrivée, je reviens sur elle (Aurore). Je pense alors pouvoir la doubler mais va s’en suivre 5km de descente quasi ensemble. Je vais vite mais elle reste 50-100m devant moi. Je crois qu’elle n’a pas envie de se faire doubler ! Logique, logique 😉 Mais de mon côté, j’ai envie d’aller chercher cette place que je me suis fixée comme objectif depuis le refuge de la Folly. Je reste très concentrée sur ces petits single sur les hauteurs de Samoëns (je suis la reine des gamelles !). A 3km de l’arrivée, je la rattrape (enfin). Concentrée et à la rattraper, je ne fais pas attention au balisage, et je suis le gars qui est devant nous. Mais au bout de 500-800m, on croise des coureurs dans l’autre sens… mauvais signe ! 1 coureur, 2 coureurs, stop ! On les interroge, ils courent le trail de 19km… On s’arrête tous les 3 et rapidement je me dis qu’on s’est planté quelque part. Zut, flut ! Je dis à Aurore qu’il faut faire demi-tour. Pas facile, d’autant que ça descendait, il faut donc remonter… Je repars à un bon rythme, encourageant Aurore, mais je vois que ça a l’air de lui avoir mis un petit coup au moral. J’en profite pour prendre un peu le large.

Passage dans les rues de Samoëns, puis quasi 2km à plat pour rejoindre le plan d’eau où se fait l’arrivée. Un finish très dur après 10 bornes de descente à un rythme très soutenu. Je suis cramée. Pour preuve: je suis à env. 15km/h au début de ce plat et je finis à tout juste 12km/h… 200m avant la ligne d’arrivée, ma petite minette me rejoint pour finir avec sa maman : « tu cours même pas vite maman, je cours plus vite que toi ! ». Ah oui je te l’accorde, j’ai juste laissé mes jambes dans la descente… !!

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Voilà, la boucle est bouclée. 31km (+1) et 2200m+ en 4h20. 21ème au scratch, 3ème fille. Bien contente car, après une première partie de course sans panache ni beaucoup d’envie, je suis arrivée à me remotiver et faire une bonne 2ème partie de course !

Côté trail, un beau tracé, une organisation impeccable avec une très belle équipe de bénévole. Un trail qui prend de l’ampleur et c’est bien mérité !