Après avoir déménagé jusqu’à point d’heure un ami de mon copain la veille, nous voilà partis à 5hs du matin à Bourg d’Oisans pour participer au championnat de France de Km Vertical organisé par la FFA. C’est une première pour moi sur ce format mais je vais vite m’apercevoir que ça ressemble étrangement à de la course de Montagne.
Premièrement, les mêmes athlètes sont présents en particulier sur le podium. Deuxièmement, le dénivelé n’est pas très différent (à peine 1000 m D+ sur 4.3 km). Troisièmement, ça me fait un bon entraînement pour travailler les côtes et la technique des bâtons en montée car j’ai décidé de les utiliser cette année.
Je retrouve Sandrine, une collègue du club qui se met au trail après plusieurs années de compétition en vélo et qui s’est gentiment chargé de retirer mon dossard la veille.
Elle a l’air en forme et part ½ h avant moi car c’est une course en contre la montre pour éviter les embouteillages sur des sentiers qui ne permettent pas souvent de passer à plusieurs.
Le temps est bien chargé et quelques gouttes tombent de façon éparse de ce ciel bas mais on nous promet le soleil à Villars Reculas !
Mon tour vient et je parcours en discutant avec le gars devant moi les 5 km qui me permettent de couvrir la distance entre le centre de Bourg d’Oisans (le départ fictif) et le départ réel au bas de la montée. Il ne faut pas traîner car on a 1/2hs pour se rendre là-bas et je trouve un peu bizarre de ne pas pouvoir y aller quand on le souhaite d’autant plus qu’il n’y a pas de puçage ni d’inquiétude des organisateurs si la personne qui doit partir n’est pas-là !
Le top départ m’est donné et d’entrée de jeu la pente est forte cependant je peux courir en m’aidant des bâtons. Le sentier couvert de feuilles décrit des S au milieu de la forêt pendant les 2.5 premiers kms. J’alterne course et marche selon la déclivité et me fais rapidement doubler par le gars parti juste derrière moi. Je double aussi quelques filles à mi-parcours et un gars, tous sont du club de Grenoble et sont venus nombreux en voisins.
L’effort est difficile et je suis peux habituer à maintenir ce rythme, je me dis sans cesse de relancer pour ne pas m’endormir, un peu comme sur un 10 bornes route.
Pas de vue sur la vallée et les montagnes d’en face car le brouillard a décidé de persister.
J’arrive au village de Villars Reculas après une portion qui raplanit. On a même droit à 150 m de descente avant d’attaquer les derniers hectomètres dans l’alpage au dessus du village.
Je remonte progressivement sur une fille qui est devant. Ca n’a aucun impact sur le classement mais je me fixe l’objectif de la rattraper avant l’arrivée pour me donner au max.
On finira au sprint et toutes les 2 par terre au bord du vomissement pour moi !
Je mets donc 49 min sur ce premier Km V.
Après avoir récupérer, je décide de ne pas attendre le bus pour rejoindre la vallée afin de ne pas attraper le rhume du siècle parce qu’il ne fait pas très chaud à 1700 m d’altitude sous le brouillard! Je descends donc en courant tranquillement en sens inverse sans énorme fatigue. C’est toujours pareil, sur des temps aussi court, j’arrive difficilement à avoir la sensation de me donner à fond et j’en garde toujours sous le pied ! Enfin il vaut mieux ça pour la 6000D !
Après une bonne douche brûlante, les organisateurs nous gâte avec un repas copieux et très bon. C’est important sur une course ça aussi !

SAMSUNG DIGITAL CAMERA

A l’arrivée, avec Sandrine