Contrairement à ce que je craignais, cette 4e  édition du Beaujolais Villages Trail ne se déroula pas sous des trombes d’eau comme en 2012 mais sous un magnifique soleil (un peu voilé le matin) !

Avant le départ, je retrouve les habitués : Fred, David, Didier, Bruno, Jean-Pierre et sa femme Nadine (venue chercher des points pour le Grand Raid de la Réunion 2014, leur course fétiche !).

Je ne dois pas avoir les yeux en face des trous à cette heure matinale et j’accroche ma puce n’importe comment sur mes lacets ! Heureusement que Vincent, un de principaux organisateurs rectifie le tir en me faisant promettre de faire une belle perf’ en son honneur !

Du départ au 2ème ravito au col de la Croix Marchampt :

Le départ est prudent et je suis surprise de garder à vue si longtemps la silhouette de François D’haëne, le grand favori du jour.

Le temps est parfait pour l’instant : ciel couvert, température autour de 15° C et la succession de bosses au milieu des vignes et des sous-bois est très agréable et semble facile.

Le 1er ravito au 7e km arrive vite et je ne prends pas la peine de m’arrêter car le bidon de 800 mL du porte-bidon incliné Raidlight devrait suffire pour tenir jusqu’au prochain ravito au 26e km.

Après le ravito, les choses se corsent et la 1ère côte qui nécessite de marcher se présente. J’apprécie déjà d’avoir pris les bâtons malgré mon manque d’entraînement avec. Je commence à boire et à grignoter une barre Isostar à la banane car il ne faudrait pas commencer à se déshydrater maintenant!

Ah, enfin une descente bien souple en herbe après le passage aux Sablons avant la remontée sur les crêtes et l’arrivée au col de la Croix Rosier par la 2e côte raide de la journée. Les bénévoles m’encouragent quand je traverse la route et il doit me rester 4 km avant d’arriver au 2e ravito. Nico, mon cousin arrive ne sens inverse pour me motiver et partager un bout du chemin avec moi jusqu’à la Croix Marchampt où m’attend mon chéri pour me photographier et mon frangin pour changer de bidon. C’est la 1ère course où j’ai autant de personnes pour s’occuper de moi !

Arrivée Cx Marchampt

 

Ravito express à la Croix Marchampt

Ravito avec Rémi Cx Marchampt

De la Croix Marchampt au Château de Varennes (4ème ravito):

En partant du ravito, je retrouve Christophe avec qui j’étais restée un bon moment avant la dernière côte et je lui montre le Mont Soubran juste en face de nous en lui disant qu’il va nous falloir un certain temps pour le rejoindre alors qu’on était juste à côté au ravito!

Passage à Marchampt

La descente sur Marchampt se déroule bien. J’essaie de rester souple et on rattrape tranquillement 2 autres coureurs juste avant d’arriver au village de Marchampt où m’attendent mes supporters.

Passage dans le village de Marchampt accompagné de Christophe (le mari de la 2ème féminine)

Avec Christophe arrivée à Marchampt

C’est chouette,  on sera un petit groupe pour affronter la longue remontée en plein cagnard du Mont Soubran. La fin est bien raide et le terrain instable comme la majorité des grosses difficultés du parcours comme quoi il n’y a pas besoin d’aller dans les Alpes pour trouver des sentiers techniques !

Le cap du Soubran franchit, nous voilà reparti pour une descente assez roulante puis une petite côte avant le 3e ravito  dans la charmante demeure du domaine de Bonnevay.

Je remplis mon bidon car pas de frangin en vue et je repart sur la portion forestière où j’étais tombée à la reconnaissance il y a 15 jours à cause des nombreuses embûches : ronces, troncs d’arbres, branches. Je reste très prudente car je n’ai pas envie d’avoir les 2 mollets tous bleus !

Je ne souffre pas trop même si les longues descentes abruptes et glissantes commencent à m’émousser et je positive en me disant que ça aurait pu être une belle galère s’il avait plu !

La Croix des Fourches arrive enfin et je rattrape un des gars qui avait fait la reco comme moi et qui s’est démoralisé en voyant que les organisateurs rallongeaient un peu par rapport à il y a 15 jours ! Plus que 2 km de descente facile pour rejoindre le 4e ravito. Je déroule sans problème et je vois des coureurs juste devant qui on l’air d’avoir mal aux quadri !

Château de Varennes à l’arrivée :

Rémi est à son poste, on échange les bidons et je prends quelques barres Isostar à la noisette (mes préférées !) pour la route.

Céline Aujogues (la gagnante en 2013,  blessée cette année) et le copain d’Audrey (qui finira 3e F) m’encouragent d’un : « c’est une promenade de santé pour toi ! ». C’est plutôt bon signe que je semble fraîche mais mes intestins commencent à en avoir marre.

Je repars rapido pour attaquer une autre bonne côte dans les bois et redescendre sur le hameau de Cherves qui annonce le 5e et dernier ravito du parcours. David Lecoannet est en train de se restaurer et me dit que ça commence à coincer. Je ne prends pas le temps de m’arrêter car il me reste assez de boisson et de barres pour finir sans problème. Je me dirige donc vers l’ultime côte raide du parcours en compagnie de David et de Gilles (un collègue de club) qui empreinte le passage du trou du loup bien connu des promeneurs du coin. Montée raide, terre qui part sous les pieds… je sème progressivement mes 2 compagnons de galère grâce à mes bâtons qui me permettent d’être bien stable.

Au sommet de la côte les motos suiveuses m’attendent et doivent m’escorter jusqu’au bout. Je fais mon max pour ne pas les faire trop attendre mais il n’y a rien à faire j’ai quand même 60 bornes dans les pattes et même dans cette dernière descente très roulante je suis loin d’être une fusée !

Je franchis donc la ligne d’arrivée en 7h53 min à la 20place au scratch.

Béata Nowak et Audrey Cibaud arriveront plus tard après s’être tiré la bourre tout le long !

Chez les hommes, François D’haene finit sans surprise sur la première marche du podium devant Yoan Stuck.

Podium masculin + Aline

Podium
Interview arrivée